Requiem pour une tueuse un film de Jérôme Le Gris

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Film Requiem pour une tueuse de Jérôme Le Gris

Vendredi, c’est cinéma.
J’ai le brouillon de cette chronique depuis trop longtemps mis de côté, il est temps de lui redonner vie.

Film français,
Réalisateur : Jérôme Le Gris,
Genre: Thriller policier,
Sortie dans les salles: 2011.

Distribution:
Mélanie Laurent : Lucrèce,
Clovis Cornillac : Rico,
Tchéky Karyo : le coach de Lucrèce dit « L’Arménien »,
Xavier Gallais : Xavier de Ferrières, le directeur du festival,
Christopher Stills : Alexander Child,
Frédérique Tirmont : la colonel des agents français,
Geoffrey Bateman : le PDG de la « British Oil »,
Philippe Morier-Genoud : le prêtre,
Jean-Claude Dreyfus : le maître de chant,
Bruno Flender : Ottmar, le jardinier déficient mental, …

Une très belle distribution pour un film atypique et contrasté.

L’histoire

Lucrèce (Mélanie Laurent), une tueuse à gages très en vogue dans le milieu, décide d’honorer un dernier « gros » contrat avant de revenir à une Vie normale et s’occuper de sa famille.
Passionnée d’opéra elle pratique le chant avec assiduité depuis quelques années, il lui aura été facile de décrocher un rôle, pour se faire passer pour une contre-alto prometteuse, elle part donc en Suisse pour participer au festival d’Ermeux où sera donné Le Messie de Haendel
Son but, éliminer Alexander Child, de façon à ce que cela ressemble à un accident. Ce dernier fait obstacle à un projet d’oléoduc initié par la British Oil, dont la cause a été débattue en cours et perdue, cela leur occasionne une perte financière importante, qu’il n’ont pas l’intention d’assumer plus longtemps.
Cependant, les services français ont eu vent de cette histoire. Ils vont récupérer un agent qui a quitté le service actif depuis quelques années, (Clovis Cornillac) Rico pour le remettre sur les rails, bon gré, mal gré.
Ce dernier est un maître de la guitare classique et acoustique, voilà pourquoi il a été choisi pour cette mission. Il va infiltrer discrètement le groupe de musiciens du festival d’Ermeux. Son but est de démasquer le tueur, car il n’a aucune idée de qui il peut s’agir.
Les relations entre Lucrèce et sa victime inquiète le commanditaire qui décide de rompre le contrat et de faire appel à une tierce personne. Le chasseur devient alors gibier.
Une course contre la montre s’engage…

Un mot sur les personnages

Mélanie Laurent
Mélanie Laurent

Mélanie Laurent,
que nous avons pu voir en 2009 dans le film de Tarantino « Unglorious bastards » est issue d’une famille d’artistes. Sa mère est musicienne et son père travaille dans le domaine du doublage au cinéma.
Cette belle jeune fille, possède un talent naturel et débute sa carrière au cinéma en 1999. Ceci dit elle a déjà mis les pieds sur des plateaux de tournage bien avant ça.
C’est Gérard Depardieu qui lui aurait mis le pieds à l’étrier pour son premier film « Un pont entre deux rives » de Gérard Depardieu et Frédéric Auburtin.
Ell a joué en 2006 le rôle de Natacha dans la comédie déjantée « Dikkenek » de Olivier Van Hoofstadt.
« Paris » de Cédric Klapisch où elle est Laetitia.
On lui doit également le film « Les Adoptés » en tant que réalisatrice et actrice, puisqu’elle joue Lisa.

Clovis Cornillac, j’ai mis du temps à apprécier ce comédien, car il a fait quelques navets avant de nous convaincre de son talent, car il a un immense talent.
Dans ses meilleurs, je vous conseille:
En 2004 « Malabar Princess » de Gilles Legrand, un très beau film dont l’action se passe dans les montagnes avec le regretté Jacques Villeret, Michèle Laroque et Claude Brasseur.
Toujours en 2004 « Mensonges et trahisons et plus si affinités » de Laurent Tirard, où il donne la réplique à la belle Alice Taglioni, Édouard Baer et Marie-Josée Croze.
En 2005 « Les Chevaliers du ciel » de Gérard Pirès aux côtés de l’excellent acteur français Benoît Magimel et de Alice Taglioni.
« Les Brigades du Tigre » de Jérôme Cornuau en 2006.
En 2008 « Le Nouveau Protocole » de Thomas Vincent, où il campe un père de famille très convaincant, un rôle puissant et émouvant.
« Ca$h » d’Eric Besnard, mais il y apparaît très brièvement, le film vaut le coup d’être vu, la distribution est à l’avenant.
Tchéky Karyo, c’est ce que j’appelle une gueule d’acteur. Il sait tout jouer et il l’a prouvé à maintes reprises.
Je ne saurais dire quel est le film que je préfère dans lequel il a joué, je les aimes tous.
Je retiens ses deux dernière prestations dans « Les Lyonnais » d’Olivier Marchal où il incarne Serge Suttel aux côtés de Gérard Lanvin.

et « Forces spéciales » de Stéphane Rybojad où il campe le rôle de l’Amiral Guezennec.
Bruno Flender, l’éternel second rôle, celui que l’on ne remarque pas du premier coup d’œil. Pourtant, il a déjà plusieurs films à son actif.
Il a joué dans le film « Yamakasi » de Ariel Zeitoun, sorti en 2001.
Dans l’excellent « Cloclo » où il joue le chauffeur de Claude François.
Mais surtout, il figure dans la distribution du film de Besson « Jeanne d’Arc » sorti en 1999 aux côtés de Milla Jovovich, Dustin Hoffman, Faye Dunaway, John Malkovich, Tchéky Karyo, Vincent Cassel … rien de moins.

Jean-Claude Dreyfus
Jean-Claude Dreyfus

Jean-Claude Dreyfus, lui aussi a du métier comme on dit.
Il débute en 1973 dans la comédie « Comment réussir quand on est con et pleurnichard », de Michel Audiard, tout un poème.
Personnage charismatique du cinéma et du théâtre français, il m’avait épaté dans « Delicatessen » de Jean-Pierre Jeunet en 1991. « Rue barbare », de Gilles Béhat en 1984, « Canicule » de Yves Boisset en 1984, « Notre histoire » de Bertrand Blier en 1984, « Tandem » de Patrice Leconte en 1987, « Tous les matins du monde » d’Alain Corneau en 1991 où il reste dans la musique, « Les histoires d’amour finissent mal… en général » d’Anne Fontaine en 1993, « La Cité des enfants perdus » de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet en 1995, une fiction étonnante, « Deux Frères » de Jean-Jacques Annaud, avec les deux tigres, un film avec une photo superbe.

Conclusion

L’histoire est originale, les personnages attachants. Les paysages tout comme l’architecture, sont de toute beauté. La photo de ce film est très très belle.

Chateau d'Ermeux en Suisse
Chateau d’Ermeux en Suisse

Pour celles et ceux qui ne sont jamais allés en Suisse, c’est un beau voyage.
Il y a certes quelques incohérences et des longueurs, mais vu que le scénario est complexe, ce n’est pas vraiment ce que j’ai retenu.

Le rapprochement avec la musique de Haendel nous fait découvrir une œuvre réputée trop rarement évoquée au cinéma, un bon moyen de se familiariser avec l’opéra.
Pour information, le Messie (Messiah) de Georg Friedrich Haendel est un oratorio composé en 1741. C’est à dire une œuvre lyrique dramatique, sans mise en scène autre que des voix solo ou chœur et un orchestre, le tout en rapport avec la religion Chrétienne.

Le Messie de Haendl
Le Messie de Haendel

Au delà de la musique et des belles images, ce film regroupe des comédiens qui portent à bout de bras le scénario. Revoir certains visages m’a plu et cela suffit à me faire aimer ce film, suffisamment en tous cas pour vous conseiller de le voir à votre tour.
Mélanie Laurent y est belle comme le jour, Philippe Morier-Genoud dramatiquement inquiétant, Xavier Gallais ambivalent et Clovis Cornillac plutôt à sa place et bien campé sur ses deux pieds.
Je vous souhaite un très bon moment de cinéma.


La pensée du moment.

Ce que nos grands parents nous ont dit est la pure vérité. Tu recevras toujours ce que tu souhaites aux autres.
Être heureux n’est pas une affaire de destin, c’est une affaire d’options ou de choix et si dans mon dos il n’est pas marqué « répondeur », c’est que ce n’en est pas un, si tu as quelque chose à me dire, dis le moi en face.


Cet article a été rédigé par Marc PHILIP, rédacteur indépendant, tous droits réservés, copyright 2013, les textes et photos sont la propriété de l’auteur et du magazine.
Bon divertissement.

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