Projecteur 4K Sony VPL285ES
Il y a environ 4 ans, la 4K est devenue une réalité commerciale en terme de TV et projecteurs, 2 ans que le contenu média commence à apparaître et depuis 1 an, dans les bacs des marchands on trouve de plus en plus de médias BD UHD 4K voire HDR.
On peut dire que la 3D s’est fait éclipser par la 4K, car plus facile à domestiquer par monsieur et madame tout le monde. La 3D a été une sorte de tremplin, car nous savions dés sa sortie que sa viabilité serait compromise à plus ou moins long terme auprès du marché grand public du fait des lunettes, mais elle reste parfois utile pour l’industrie du cinéma où il est encore possible d’avoir de belles expériences en 3D dans des salles publiques.
La 4K annonce aussi la 8K et dans une certaine mesure la 16K … mais ne nous affolons pas et prenons le temps d’apprécier la 4K pour ce qu’elle est et expérimentons une bien belle image qui dans le cadre d’une projection domestique, est une expérience franchement hors du commun.
Sony propose plusieurs projecteurs 4K, le VPL285ES est leur entrée de gamme à 4999$US, puis vient le
VPL-VW385ES à 7500$US, VPL-VW675ES à 14900$US, VPL-VW885ES à 28000$US et enfin le VPL-VW1100ES à 35000$US. j’en oublie peut-être un ou deux, …
Sujet de cet essai: Projecteur 4K Sony VPL285ES
Tarif public: 4999$ US
Durée de cet essai: 3 semaines.
En préambule:
Quelques termes avec lequel je vous invite à vous familiariser:
Full HD : 1920 x 1080 pixels
2K : 2048 x 1080 pixels
4K UHD: 3840 × 2160 pixels (Ultra Haute Définition grand public)
4K natif: 4096 × 2160 pixels (industrie du cinéma)
8K : 7680 x 4320 pixels
HDR Définit le mode de lecture du contenu HDR.
Auto : Reconnait automatiquement le contenu HDR et applique la qualité d’image optimale pour ce format.
En réalité, la résolution 4K native reste une spécificité de l’industrie du cinéma et c’est dans cette résolution que sont projetés les films dans les salles de cinéma.
En ce qui concerne le grand public, il s’agit d’un dérivé de la 4K native, qui respecte le format 16/9 et non 2:35, ce qui nous donne un 3840 par 2160 pixels, ce qui s’appelle l’Ultra HD.
HDR, ou High-Dynamic Range, traitement issu de la photographie, ça c’est encore une autre histoire, portez y attention, certains films ont cette mention sur leur pochette.
Contexte de cette évaluation:
La pièce mesure 2,45 m sous plafond, 3,52m de large, 5,50 mètres de long. Soit une superficie de 19,36 m2, avec une large ouverture sur un côté donnant sur une salle à manger.
Je possède un projecteur Sony VPL-HW40ES depuis environ 4 ans et une toile Elunevision Reference Studio Audioweave 4K Tab-Tensioned de 112po de diagonale soit 2,84m, gain 1.15. Un écran de haut de gamme, sans compromis, qui combine à la fois un exceptionnel pouvoir de transparence pour laisser passer le son sans perte et une image d’une grande qualité, ce qui en fait l’outil idéal pour nos tests d’images, évaluations et le plaisir de visionner des films durant de longues heures sans fatigue, un pur plaisir.
Vous trouverez en ligne sur le site de Sony toutes les informations relatives au projecteur 4K Sony VPL285ES, en ce qui me concerne je vais vous parler de ce qui ne figure nulle part dans aucune brochure à propos de cet appareil. Je vais essayer de faire simple, d’être clair et concis, sans vous noyer d’informations alambiquées.
Premier constat, ce projecteur Sony VPL285ES est physiquement plus gros que mon Sony VPL40ES. C’est donc un aspect important dont il faut tenir compte lors de l’installation sur une tablette, tel que je l’ai fait, pour garantir suffisamment de ventilation, car un projecteur Sony VPL285ES 4K, consomme environ 350w et il est nécessaire d’évacuer en permanence toutes ces calorie, afin de sécuriser et pérenniser la lampe.
Finition impeccable, une sorte de matériau semi-rugueux au touché, beaucoup moins salissant et fragile que le noir brillant … bien vu.
La télécommande est identique à celle de mon projecteur, les possesseurs de projecteur Sony ne seront pas dépaysés, les menus sont également très proches, à quelque différences près, puisque nous avons là un 4K qui offre un peu plus de réglages que les modèles de gamme HD, nous y reviendrons.
L’installation en lieu et place de mon projecteur n’a posé aucun soucis, mis à part le fait d’avoir libéré plus d’espace pour la ventilation. Mon premier geste a été de faire un « reset factory » et de me pencher dans le menu afin de trouver mes réglages. Je vous suggère de commencer par baisser le contraste, il était à 90, je l’ai basculé à 60.
Puisque je suis familier avec l’interface Sony, il ne m’a fallu que quelques minutes pour régler le projecteur à la taille de l’écran et jouer avec les différents réglages afin d’obtenir un résultat convaincant.
L’appareil avait 51 heures de fonctionnement quand je l’ai reçu, donc, j’ai exclu une calibration par sonde et j’ai volontairement utilisé les réglages offerts d’origines et les outils de photographes (mires) pour définir mes préférences.
Je dois vous avouer que Sony a bien pensé à ses affaires et permet à tout un chacun, facilement, d’ajuster à l’œil jusqu’à trouver le bon réglage puisque chaque player, écran, câble HDMI et projecteur, vont toujours avoir une incidence sur l’image en terme notamment de colorimétrie, il est donc impératif de savoir naviguer dans les différents menus pour affiner l’image en fonction du contexte.
Nos essais se sont tous déroulés en mode standard, car en Eco la perte dynamique était trop importante, du fait de l’utilisation d’un écran transonore, qui à la base est beaucoup plus sensible au moindre rayon de lumière, qu’il provienne d’en avant tout comme en arrière.
Le système qui nous a servi lors de cet essai:
J’ai utilisé tour à tour un player Cambridge 752BD et un Sony UBP-X800 4K, tous les deux avec la dernière mise à jour.
Receiver Yamaha RX-V 1065
Amplificateur Linn LK85 largement modifié, dans un châssis aluminium/titane,
Subwoofer SVS SB13 Ultra / SVS SB4000 en alternance, modifié par mes soins avec une plaque d’acier de 30kg sur le dessus et montage à 4 pointes + 4 contre-pointes, inovaudio®, made in Canada.
Enceintes principales Monsoon FPF1000 full optimized et filtre externe
Voie centrale MK Sound 300S THX
Enceintes acoustiques surround Gemme Audio G3,
Câble HDMI 2.0 vers le projecteur Sony dédié à l’image.
Câble HDMI 1.4 Real Câble, de la source au receiver pour le son
N.A.S Qnap TS-421 pour le stockage des médias HD films, spectacles et musique
Traitement acoustique diffuseur 2D mk 3 + diffracteur mural Pearl Rain inovaudio® (made in/fait au Canada)
Meuble tripode de la série « Studio » inovaudio® (made in/fait au Canada).
Comme vous le constatez, c’est une pièce familiale comme il en existe tant, murs de couleur claire et large baie vitrée sur la gauche et pourtant … même en plein jour, le projecteur Sony VPL285ES a su parfaitement remplir ce pourquoi il est fait et nous a immédiatement gratifié d’une image superbe.
En fait, il lui faut une minute environ pour parvenir à stabiliser sa température et là, à l’affichage du menu du lecteur Cambridge, ça prend quelques secondes à un humain normalement constitué pour se rendre compte à quel point le seuil dynamique est largement supérieur à mon projecteur habituel. Des noirs profonds, des blancs … blancs et des hautes lumières bien maîtrisées, non cramées. C’est ce que j’appelle une belle image cinéma, car tout est là. La richesse colorimétrique, tout comme la fluidité des mouvements sur les scènes complexes, sont parfaitement bien gérées. Merci au système motion flow de Sony.
En mode 4K l’image est superbe, mais là où nous avons été bluffé, c’est sur les films en 1080p issus du NAS. L’image s’est révélée proche du rendu d’un BD à tel point que sur certains films il nous a été impossible de distinguer la différence.
Nous avons pu visionner des films en : .avi, DVD, 1080p, 720p, BD et 4K, sans problème.
J’ai toutefois plus apprécié le lecteur Cambridge 752BD versus le Sony X-800 lors des visionnement en HD et DVD.
Liste des films visionnés en BD:
Pacific Rim
Terminal
Rampage
Bright
Black panther
Les gardiens de la galaxie 2
Hitman bodyguard
MIB
Valerian
Liste des films visionnés en 4K UHD et HDR:
Black panther
Blade runner 2049
Inferno
Liste des films visionnés en 1080p:
The warrior way
James Bond spectre
L’école buissonnière
James Bond Goldfinger
True lies
Star 80
Imogène Mc Carthery
Liste des films visionnés en DVD:
Tais-toi
Johnny English
SWAT
Pulp Fiction
Camping sauvage
Un petit boulot
Strengths/ Points forts :
- Contraste, dynamique et fluidité sont au rendez-vous,
- Menus hyper complets et faciles d’utilisation, même pour le profane,
- Mode HDR,
- Très bonne évacuation des calories,
- Finition et présentation,
- Le choix des presets d’usine,
- Télécommande qui rappelle celle des modèles antérieurs, on en change pas une recette gagnante,
- Bon rapport qualité prix dans le moment.
Weaknesses/Points faibles :
- Lens shift ou ajustement du trapèze,
- Bruit de la ventilation si on est proche de l’appareil et en mode standard, le bruit chute en mode Eco pour se situer à un niveau très bas.
Conclusion:
J’avais eu l’occasion de voir les performances des premiers projecteurs 4K haut de gamme Sony, et j’en avais conservé un très très bon souvenir, lors des démos, le rendu était tel que j’avais pu photographier quelques scènes, sans artéfact, ni pixels, ni crénelage, une image si belle, si riche en détails que l’on avait m’impression de regarder au travers une fenêtre ouverte.
Dans le cas du Sony VPL285ES on n’est pas tout à fait rendu à ce niveau de réalisme, mais presque. Sony est selon moi, devenu un leader dans le domaine de l’image, que ce soit en photographie qu’en TV et projecteur. les tarifs baissent peu à peu et en ce qui concerne le Sony VPL285ES il se classe parmi les meilleurs choix grand public du moment.
Comment Sony a-t-il fait pour être capable de proposer un projecteur 4K en bas de 5000$?
Et bien la réponse se trouve indiquée sur l’appareil, fait en Chine. Ceci n’enlève en rien la qualité des pièces qui le compose.
Nous avons pu vérifier le bon travail que fait la ventilation intégrée pour évacuer les calories lors du fonctionnement intensif, le bruit est un peu plus élevé que celui que fait le VPL40ES, mais sans conséquence sur le confort des spectateurs.
En revanche j’ai eu plus de difficulté à régler le trapèze.
Notez que pour effectuer les réglages, toutes les commande sont motorisées et accessibles via la télécommande.
Retenez enfin, que nous n’avons pas trouvé de défaut rédhibitoires à ce projecteur, qui livre une image avec une bonne dynamique, un taux de contraste impressionnant, surprenant au regard du prix et un menu dans lequel tout le monde est en mesure de se créer facilement ses propres réglages de référence ou d’utiliser un preset proposé d’usine, vraiment pertinent.
Fait très rare, nous avons pu visionner nos films en plein jour, et malgré une perte significative de contraste dû à l’écran transonore, l’image s’est révélée impeccable avec juste la partie en bas à gauche qui parfois était délavée, mais dans l’obscurité, rien à redire, l’image est superbe en autant que le média soit lui aussi bien fait.
Ce projecteur permet d’avoir accès à la 4K dans un salon domestique pour un tarif que je juge accessible en regard des performances globales, car il délivre une image riche en couleur, dynamique et contrastée, exactement ce pourquoi il a été fait, mais qui pourrait coûter le double du prix dans un autre contexte.
Pari tenu pour Sony qui démontre une fois encore sont leadership en matière d’imagerie numérique.
Je recommande l’achat de ce projecteur 4K, à tous les cinéphiles, pour ce qu’il offre en terme d’expérience de cinéma à la maison. Si vous vous posez la question, oui il y a mieux, mais c’est beaucoup plus cher.
La pensée du moment
Lorsque tu fais quelque chose, saches que tu auras contre toi, ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui voulaient le contraire, et l’immense majorité de ceux qui ne voulaient rien faire. [Confucius].
Cet article a été rédigé par Marc PHILIP rédacteur indépendant, tous droits réservés, copyright 2018, les textes et photos sont la propriété de l’auteur et du magazine.
« Si vous voulez trouver les secrets de l’univers, pensez en termes d’énergie: fréquence et vibration. » – Nikola Tesla.
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