Rehdeko & Co
Hubert poursuit son histoire avec Rehdeko pour en venir à ce qu’il possède aujourd’hui, il est intéressant de suivre son parcours, car sa quête l’a conduit là où il souhaitait se rendre, ce qui n’est pas rien.
Un peu de recherche, de la patience, quelques $$ et le voilà équipé.
À propos du matériel, où en étions nous?
J’en étais resté à l’ensemble Nad et Bose Acoustimas.
Suite à ma première visite à l’auditorium « Symphonie » et mon émerveillement face aux enceintes Rehdéko, je ne pouvais plus résister d’y retourner pour écouter.
J’ai très vite compris que mon système Bose était bien pour sonoriser une aire plus ou moins grande mais en aucun cas pour écouter tranquillement de la musique assis dans un fauteuil et encore moins en mode haute fidélité.
Les musiciens se trouvant un peu partout et nul part à la fois.
Le moment étant venu de m’en séparer, ce qui fut fait rapidement.
L’envie de posséder une paire de Rehdéko me hantait déjà, mais mes moyens de l’époque ne me le permettait pas.
Qu’est ce que vous avez fait à ce moment là?
Je jetais donc mon dévolu sur une paires de Castel Isis, que j’avais pu écouter longuement à l’auditorium.
L’achat fut fait, et j en est été content et satisfait pendant an et demi.
Jusqu’à ce que mes finances me permettent enfin de passer à mon rêve, ma première paire de Rehdéko.
Je me rappellerais toujours ce fameux jour ou elles passèrent enfin le seuil de ma porte.
J’étais comme un gamin qui viens de recevoir son cadeau tant attendu.
Je tenais enfin la base de mon système.
Au fil du temps, les électroniques Nad furent remplacées, un meuble spécifique pris place, ce dernier ayant été fabriqué par un collègue ébéniste.
Il ne reste plus que l’armature, les étagères d origines en MDF ont elles été remplacées.
Quid de l’optimisation à cette époque?
Plus j’avançais, plus j’ai commencé à me rendre compte de l’importance de l’alimentation électrique.
Je n’ai pas possédé beaucoup de matériel différents. Le Nad 504 fut remplacé part une platine CEC TL 5100 Z, une erreur, à mon goût.
J’ai rapidement revendu la CEC pour passer à un lecteur de CD Rega Apollo.
La CEC avait un embonpoint dans le bas médium, qui donnait suavité et présence sur les voix, mais cela était systématique d’un disque à l’autre, donc lassant et pas naturel pour un sous.
Comment en êtes vous arrivé aux électroniques Crimson?
Lors d’un passage, à l’auditorium « Symphonie », je découvrais tout frais arrivé, les amplis Crimson !
Un passage marquant également après Rehdeko.
J’ai eu plusieurs amplis, Denon, Creek 4330 en rêvant des Crimson qui ne m’étaient pas encore accessibles.
Puis est arrivé le jour où j’ai pu enfin me les payer.
Les débuts se sont fait avec quels modèles?
J’ai donc commencé par un pré ampli Crimson 610 C et un bloc stéréo 620 C.
Je fus aux anges, les enceintes s’épanouissaient et me montraient leur vrai potentiel.
C’est alors qu’a débuté l’optimisation, car c’est un point important pour exploiter au mieux les capacités des différents appareils.
Cela a commencé par les câbles de modulation et enceintes, câbles secteurs, chasse aux vibrations …
Le budget commence à s’étoffer avec les nouveaux besoins?
Cette période m’a fait réaliser à quel point les finances ne pouvaient pas toujours suivre .
Je me suis donc tourné vers le marché de l’occasion et me suis vite rendu compte qu’avec de la patience et de l’obstination on arrivait à trouver ce que l’on voulait, ou presque, à des prix bien plus raisonnables et justifiés.
Ce qui n est pas toujours le cas dans le neuf !
La valse des appareil a repris?
Donc, les Crimson on suivit le mouvement.
Revente et up grade.
Etant relativement pointilleux, mes appareils se sont toujours bien revendu du fait de leur état impeccable.
Il n’y eu donc comme changement que les amplis car le préampli était excellent avec en plus une très bonne entrée phono mc.
j’ai eu successivement le 620 D puis le 620E et enfin les blocs mono 630 E et 640E, toujours de Crimson.
A cette période, j ai eu l’occasion d’écouter le nouveau pré ampli de la marque, le 710. Un grand moment !
Mais le tarif était bien au dessus de mes moyens.
Après plusieurs années de patience et de recherche, je tombais enfin sur une annonce en Allemagne qui était à un prix correct pour moi.
Cette personne était aussi un collectionneur d’enceintes Rehdéko ! Comme le monde est petit.
J’ai donc fait affaire avec lui et le Crimson 710 est depuis, toujours à la maison, hors de question de m’en séparer.
J’ai revendu mes blocs mono Crimson à un ami pour évoluer vers les modèles 640 E mk II trouvés en grande Bretagne, en démonstration et pourvu des dernières évolutions.
Quel constat faites vous au passage à ce modèle plus haut de gamme?
Le passage en 640E mk III = un gain en musicalité exceptionnel, cela va plus loin sur tous les critères sans modifier les qualités d’origines.
Quelques mots sur le lecteur EMM Labs?
En ce qui concerne l’EMM Labs, c’est un appareil que j’ai acheté sans l’avoir jamais écouté !
Cela peut paraitre fou mais j’ai attendu plus de 6 mois avant de me décider.
J’ai beaucoup lu d’articles anglais, américains et français sur le web ainsi que sur des forums.
J ai consulté Dominique Bolâtre qui m’en a également dit le plus grand bien.
Une fois mon choix confirmé, je me suis mis à sa recherche en occasion.
Après quelques mois, je suis tombé sur un modèle de démonstration vendu par l’importateur français.
Grand bien m’en a pris, car l’appareil est tombé en panne deux mois après l’acquisition, à mon grand désarroi.
Heureusement, une garantie de six mois m’avait été offerte et le lecteur fut réparé une première fois mais retomba en panne dans la semaine suivante.
Il reparti en dépannage, cette fois ci pendant trois mois.
La panne étant inconnue par Emm Labs et les investigations longues, il s’en suivit une réfection complète.
J ai donc récupéré un appareil totalement neuf, tout avait été changé de la mécanique de lecture à l’alimentation en passant par les cartes de conversion !
je suis toujours en train de le « roder », plus qu’une petite centaine d’heures et il sera au mieux ! L’écoute est déjà magnifique de naturel.
Ce lecteur est vraiment addictif !
Ce lecteur est donc venu remplacer mon lecteur Rega Apollo 35 th Anniversary et mon Dac 1 USB Benchmark qui fonctionnait très bien déjà…
Quelle évolution, l’optimisation n’en est pas restée là?
En effet, après moult recherches ce fut la rencontre avec Jena Labs, car l’EMM Labs est très sensible aux câbles que l’on lui branche, autant modulation que secteur.
J’ai connu cette marque en lisant les forums sur AudiogoN.
Après pas mal de lectures, mon choix c’est donc porté sur cette marque et grand bien m’en a pris.
De vous à moi ces câbles sont exceptionnels.
J’ai donc eu encore à chercher afin de les trouver en occasion chose faite maintenant.
Parlez nous de la partie analogique et pourquoi ce choix?
Pour la platine vinyl, mon choix s’est porté sur Rega car je trouve ces platines très homogènes et de plus, très simples à mettre en œuvre .
C’est pratiquement du « plug and play ».
J’ai donc commencé par une petite P3 jaune avec capot fumé et une cellule Goldring Eroïca, puis une P 25 qui partagea la Goldring puis une Benz Micro wood M2. Puis vint la P7 qui partagea la cellule Benz et maintenant une Rega Apheta.
Cet ensemble est vraiment très bon.
Qu’avez vous adopté pour le conditionnement du courant?
En ce qui concerne, le traitement du courant électrique mon choix s’est porté sur Isotek sur le conseil de Dominique Bolâtre et après validation à l’écoute.
J’ai trouvé un Isotek Sigmas GII d exposition dans un auditorium allemands, je n’ai pas hésité une seconde !
Je me sert des produits OSH, maxi puce branchée sur le filtre, interface avec les prises bleus devant le filtre: apport de naturel à la restitution en enlevant le côté électronique à la musique.
À essayer, une fois branchés, difficile de les retirer !
L’acoustique est elle une préoccupation ou un détail sans importance?
Au niveau acoustique, j’utilise deux panneaux Cathedral Sound qui ont gommé une résonance dans le haut grave.
Pour le reste, les meubles disposés de façon à casser les résonances de base, des tapis au sol et des colonne range cd montant haut dans les angles.
Un synthoniser OSH qui jouent sur la qualité de l’air et améliore grandement la perception de la musique.
Petite enceinte avec trois soucoupes, posée sur le meuble cd à coté de mon fauteuil.
Concept ésotérique certes, mais son efficacité est réelle.
Et l essentiel, environ 500 cd de qualité 🙂
Je ne considère que des enregistrement de qualité et je collectionne les pressages japonais qui sont très souvent exceptionnels.
Ainsi qu’autant de disque vinyls, avec de nombreuses « perles » trouvés dans les bacs des disquaires en occasion et dans des solderies, c est inimaginable ce que l’on peut trouver.
Entre autre l’original des « Cantates Domino » de Proprius ! des Decca SXL, MFSL et bien d autres.
Plus ma collection de quelques 70 gravures directes et nombreux pressages japonais, TBM; Denon, Toshiba…
Tous mes choix ont été guidés, par une seule chose, la volonté d’une écoute la plus proche possible de ce que je peux entendre au concert.
Il faut que cela sonne naturel.
Qu’entendez vous par le mot naturel?
Pour moi naturel veut dire, bien timbré, dynamique et transparent, la scène sonore doit être ouverte sans devenir panoramique.
Les chanteur et musiciens doivent se matérialiser devant moi.
Et une chose très importante, les électroniques et enceintes doivent se faire oublier et laisser place à la musique.
Il faut que ma tête se libère totalement pendant une écoute pour apprécier la musique et que rien ne vienne entraver ce plaisir.
Je pense désormais y accéder car après chaque session d’écoute un petit sourire de satisfaction me monte aux lèvres et c’est bien là l’essentiel.
Ce que j’aimerai comme évolution maintenant, ce serait une pièce plus grande, environ 40 m².
Car actuellement je ne dispose que de 12,4 m², ceci dit j’en suis content car cela sonne vraiment bien.
J’ai mis du temps à régler tout cela et le résultat est très bon donc je ne me plains pas trop.
La prochaine étape, ce sera quoi?
Après et bien peut être un EMM labs XDS1 ou l’upgrade en version X de mon CDSA SE.
Pour le vinyl, une Rega P9 voir la future P10 et si je gagne au loto une TW acustic 🙂
Conclusion
Rien ne sert de courir il faut partir à point.
Je me reconnais un peu dans la démarche de Hubert, nous partageons le même engouement pour les électroniques Crimson et il prouve une fois encore que ‘lon peut très bien réaliser une système dit haute fidélité dans une petite pièce.
J’espère que ce récit authentique, vous aura donné le goût d’entreprendre, au dela de vous faire découvrir une autre facette de ce qu’un autre mélomane et audiophile a pu réaliser à son tour.
Vous n’êtes pas seuls à vous demander : « mais comment c’est chez les autres? »
Le plus important dans cette histoire, c’est d’être conscient de cette réalité, on est dans la vraie vie, très loin des images super léchées des magazines au beau papier glaçé, qui nous font croire que des gens vivent là dans ces immenses pièces vides aux murs nus, décoré de quelques tableaux épars, voyons donc, wake up.
La vérité, c’est que tout un chacun faisons de notre mieux pour vivre notre passion de la haute fidélité, pas seulement de la hifi, on s’entend pour dire qu’il y a une nuance entre les deux.
Le fait est qu’au bout du compte, il reste les disques et nos choix musicaux, le reste n’est que « accessoire » au delà de l’aspect purement commercial que certains en font.
Merci à Hubert d’avoir partagé son intimité avec nous et surtout d’avoir été sincère, ce qui apporte un grand crédit à son histoire où tout un chacun se reconnaîtra forcément à un moment donné.
La prochaine rencontre sera avec Michel, lui aussi passionné de beaux appareils et enceintes acoustiques, qui s’est forgé une solide réputation dans le domaine de l’usagé où il lui arrive de dénicher des trésors pour quelques $, il nous expliquera comment il fait et ce qui le motive.
C’est un rendez vous.
La pensée du moment :
Dans le Vie il y a deux sortes d’hommes, ceux qui empaillent les chaises et ceux qui s’assoient dessus.
Cet article a été rédigé par Marc PHILIP, rédacteur indépendant, tous droits réservés, copyright 2012, les textes et photos sont la propriété de l’auteur et du magazine.
Bon divertissement.
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