Michel G maître du monde

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Moi, Michel G., milliardaire, maître du monde

Moi, Michel G., milliardaire, maître du monde

Un film écrit et réalisé par : Stéphane Kazandjian
Genre : comédie, fait de société dans le monde de la finance
Origine : France
Année de sortie : 2011
Durée : 90 minutes

Bienvenu dans le monde déshumanisé de Michel Ganiant, milliardaire et féroce homme d’affaire dans un contexte où bien du monde a plus perdu que gagné.

L’histoire

Alors qu’il s’apprête à réaliser le « coup » de sa carrière, Michel G accepte de se laisser filmer tout au long du processus d’acquisition par la caméra (parfois inquisitrice) de Joseph Klein, journaliste plutôt gauchiste sur les bords, qui par moment ne lui fera pas de cadeau et perdra plus d’une fois sa position d’observateur impartial.

Distribution

François-Xavier Demaison est Michel Ganiant
Laurent Lafitte est Joseph Klein
Laurence Arné est Déborah Ganiant son épouse
Xavier de Guillebon est Philippe Monk
Guy Bedos est Frank-David Boulanger
Alain Doutey est Jérôme Prévost
Patrick Bouchitey est Charles Prévost, le frère de Jérôme
François-Xavier Demaison qui interprète Michel Ganiant ne devrait pas vous être inconnu, il est apparût dans le paysage audio visuel lors de la sortie du film sur la vie de l’humoriste français Coluche, Antoine de Caunes le réalisateur l’avait choisi pour le rôle de Coluche dans Coluche, l’histoire d’un mec, sacré challenge, mais aussi une belle carte de visite, qui a propulsé sa carrière.
Pour la petite histoire son vrai métier a été juriste dans les affaires, en 2001 il intègre Landwell & Associés (cabinet d’avocat de New York), en tant que collaborateur Senior en fiscalité internationale; il assiste comme des milliers de New Yorkais aux attentats du 11 septembre.
C’est à cet instant qu’il décide de revenir à ses premiers amours, le théâtre, il se fait produire une pièce intitulée « A story pour les gens qui believe in dreams », il s’agit en fait de l’histoire de François, sa vraie vie, sur le thème « qui ne veut plus perdre sa vie à la gagner ».
Je me souviens que sa sincérité avait marqué les esprits, la presse ne cessait de s’intéresser à lui du fait d’une forte personnalité, d’un vécu peu banal et surtout le fait de reconnaître en cet homme une grande intelligence.
Je vous invite par ailleurs à visionner un excellent film « Sans laisser de traces » de Grégoire Vigneron où il joue Patrick Chambon et partage l’écran avec Benoît Magimel.

Revenons au film « Moi, Michel G., milliardaire, maître du monde »

Le réalisateur est parvenu à rendre le personnage de Michel Ganiant, insupportable, détestable, haïssable, à un point où l’on se surprend à lui vouloir du mal.
On sent que l’action est parfaite dans le contexte politique actuel, où les grands financiers de ce monde en prennent plein la gueule, mais est ce suffisant pour soulever la voix populaire?
Le personnage n’est à aucun moment sympathique, même pas dans les pires tourments.

Le journaliste Klein, apparaît plutôt impertinent et sympathique, il se fait un malin plaisir à exercer son droit de parole et par ses mots fini par délibérément faire parler l’homme d’affaire et révéler ce qu’il est, en fin de compte un pauvre type, sans ami, sans amour, sans existence véritable.
Il vit dans un monde clos, une vie dorée où tout est faux semblant, superficiel, manipulation, coup bas et conspiration sont au menu quotidien, rien de très reluisant ni enviable en fin de compte, au dela de la fortune et des biens matériels que ces gens là accumulent, je ne vois rien là d’enviable.
Laurence Arné qui joue Déborah Ganiant, l’épouse de Michel G, est détachée du monde réel, sur sa bulle, un rôle de compo pas si simple à interpréter en fin de compte, elle est tout à fait crédible dans la peau du personnage de la femme jeune et jolie, deux enfants, qui aime l’argent bien avant son mari et qui assume!
je pense que vous aurez avantage a visionner ce film, comme je vous avais déjà incité à le faire pour « Ma part du gateau« , c’est excellent pour le moral 🙂
Le personnage de Gagniant est magistralement interprété et délicieusement détestable, c’est une litote vous l’aurez compris, d’autre part on sent que ce n’est pas un rôle de composition pour François-Xavier Demaison.

Alors entendons nous bien, ce n’est pas le film du siècle, mais on doit lui reconnaître une certaine valeur, en particulier dans le contexte économique actuel, c’est un film à voir au moins une fois.

Il nous est permis de porter un regard sur un monde bien au dessus du nôtre et en l’espace de 90 minutes, être en arrière d’une caméra indiscrète.
Vous noterez au passage quelques clins d’œil appuyés à des faits avérés de démêlées judiciaires d’un personnage connu du monde polico-financier et footballistique, un certain B… je ne vous en dis pas plus, je vous laisse le découvrir par vous même.
Toujours est il que, Stéphane Kazandjian le réalisateur, s’est fait plaisir et s’en est donné à cœur joie.


La pensée du moment :

Certains pensent qu’avec de l’argent ils vont pouvoir s’acheter une respectabilité, une conduite et le pouvoir, mais selon moi si vous mettez une cravate à un porc, ce que vous obtiendrez, c’est uniquement un porc avec une cravate, rien d’autre.


Cet article a été rédigé par Marc PHILIP, rédacteur indépendant, tous droits réservés, copyright 2012, les textes et photos sont la propriété de l’auteur et du magazine.