Il m’a semblé intéressant de donner la parole à ceux qui font et défont le marché de la hifi, c’est à dire les visiteurs, futurs clients, ceux qui en fin de compte prennent la décision d’acheter du matériel hifi neuf, ils contribuent ainsi à soutenir notre industrie.
Merci d’apporter votre contribution et faire que nos manufacturiers puissent évoluer, grandir, développer toujours plus, toujours mieux.
Lors du salon Haute-Fidélité qui s’est tenu à Paris les 9 & 10 novembre 2013, tous les témoignages concordent à dire que la salle de démonstration Helixir Audio a reçu un achalandage abondant qui est resté jusque tard dimanche en fin de salon. Chose assez inhabituelle, lors d’un salon, où généralement, ça entre et sort à vitesse constante, rarement les visiteurs vont passer plus que quelques minutes dans la place, à moins qu’il y ait une raison valable pour les faire asseoir et rester écouter de la musique.
Mais que s’est il donc passé chez le manufacturier français Helixir Audio pour susciter autant d’intérêt?
Visuellement, rien de spectaculaire, c’est classe, mais pas ostentatoire; c’est souvent le cas pour une mécanique de précision ou une auto de course, ce n’est pas l’emballage qui compte, c’est ce qu’il y a à l’intérieur.
Les connaisseurs, savent de quoi je veux parler et des connaisseurs visiblement, il y en avait beaucoup cette fin de semaine. Je ne me souviens pas la dernière fois ou un exposant a littéralement volé la vedette, du moins dans une gamme de produits encore « abordables ».
Mais s’il faut en parler et que « cost is no object », je vous répondrais tout de suite MBL, mais ce sont des systèmes de rêve de 50 000$ à plus de 250 000$.
Vous en voulez de l’émotion, et bien en voilà.
Helixir Audio joue dans une autre cours, celle du haut de gamme au rapport qualité prestation prix, avec à la clé, l’émotion. Vous savez cette sensation étrange qui nous pousse compulsivement à sortir tous nos disques et vouloir les écouter… oui, je suis suis sûr que vous savez de quoi je veux parler.
Helixir Audio vends son triptyque DAC + préamplificateur + amplificateur, moins de 17 000€.
Loin des courbes de mesure et autres discours lénifiants sur l’aspect purement technique, les gens d’Hélixir Audio n’ont pas hésité à le subordonner en affichant d’emblée la couleur, ce sera la musique avant tout, le plaisir d’écoute et l’émotion du moment, tout le reste, c’est notre affaire à l’interne.
Ils ont tout compris, on veut bien se payer des sensations à bord d’un bolide, mais il est hors de question d’en démonter la mécanique pour savoir ce qui se cache sous ses entrailles, ça c’est la responsabilité du concepteur de savoir où, quoi et comment implanter ses composants, pour obtenir tel résultat. Le talent du pilote fera le reste.
je pourrais vous faire le même parallèle avec la cuisine gastronomique, chaque chef a ses recettes, son savoir faire, son tour de main, son talent et c’est la raison pour laquelle nous dépensons beaucoup d’argent pour déguster de bons petits plats chez eux, alors que nous pourrions les réaliser nous même, dixit le DIY. Pourtant, sur 10 chefs avec les ingrédients identiques ou presque, vous obtiendrez 10 résultats différents.
Je ne connais personne qui se soit mis à faire l’autopsie de ce qu’il y avait exactement dans son assiette ou dans son verre … après l’étape de la confiance; seul le plaisir gustatif nous intéresse, on est d’accord?
Tout comme il y a les virtuoses du piano (terme culinaire pour désigner le fourneau) et bien il y a l’alter-égo en hifi, avec certains manufacturiers.
Qu’importe le flacon pourvu que l’on ait l’ivresse.
Allez, soyez les bienvenus à bord matelots.
Durant les deux jours du salon, les visiteurs ont pu se délecter de musique issue d’un système composé de:
- Drive CD Helios Stargate, modèle qui n’a jamais été commercialisé (propriété de Christian)
- DAC Helixir Audio HRDDAC,
- Préamplificateur Helixir Audio DCSP,
- interface USB Helixir Audio (en cours de développement) + ordinateur PC,
- Amplificateur Helixir Audio HPLSD,
- Enceintes acoustiques Pierre Etienne Léon modèle Maestral.
Premier à se jeter à l’eau, si je puis dire, monsieur Eric Freard.
Hello,
Retour d’impressions suite à l’écoute des électroniques Helixir Audio, faite ce samedi au salon Haute-Fidélité à Paris (France).
Deux mots pour traduire les sensations qui m’ont traversé : jouissif et vivant.
J’ai assisté à un véritable spectacle, non pas que Christian soit un show man, quoi que ;-), mais le réalisme et l’émotion qui
se dégageait était incroyable.
Bien que mal placé, sur le côté droit contre le mur, il m’était possible de pouvoir localiser très précisément chaque musicien,
je pouvais imaginer aisément pouvoir tourner autour de chacun, tellement leur incarnation était présente, je visualisais la scène
avec une facilité déconcertante, sans aucun effort.
Holographie, holophonie, 3d, Christian est un Magicien, pas un illusionniste comme il y en a un peu trop dans le petit monde de la Hifi.
Et les basses !!!!! Propres, nettes, sans bavure, pas de trainage, un impact hummm!!!!!
Et pourtant les P.E.L « Maestral » ne sont pas équipées de boomers surdimensionnés !! Je pensais même qu’un ou deux caissons de basses étaient utilisés, tellement c’était intense.
Ce matériel swingue un maximum.
Je suis allé écouter d’autres systèmes, des marques high end comme ils disent, c’était à pleurer après avoir écouté le système Helixir Audio et P.E.L.
C’était fade, sans vie. D’un côté il y avait de la hifi et de l’autre de la stéréo, de luxe peut être, mais très loin du niveau
du matériel de Christian C.
Que dire de plus, si ce n’est qu’une bonne partie de la concurrence, se targuant de créer du High End, va devoir se poser de sérieuses
questions…
Car au prix où le triptyque Helixir Audio est commercialisé, et compte tenu de ses performances, de son niveau d’excellence,
quant aux matériaux, composants, études réalisées; ce matériel a un rapport qualité prix, je mesure mes mots, absolument
exceptionnel!
La somme engagée est loin d’être anodine, mais encore une fois, le plaisir et la qualité qui se dégagent des écoutes valent
très très très largement la somme investie.
Eric, pourriez nous en dire plus sur votre installation personnelle?
Pour ce qui est de ma modeste installation :
- Compaq Presario,
- Lecteur cd T+A E SERIE,
- Ampli Audia Flight three,
- Enceintes Cabasse Altura Riva,
- 2 caissons Kef PSW 2500,
- Câblage modulation : MPC Squisito, câblage enceintes : Oyaide.
Mes goûts musicaux, éclectiques : jazz, funk, rap, reggae, soul, rock et du blues et encore du blues (Delta, Chicago, Texas…), toutes époques.
Eric Freard
Second compte rendu de monsieur Laurent Grancher.
Ce qui surprend, c’est cette impression de puissance sans fatigue auditive.
Un son charnel, plein de finesse, de détails. Une grande transparence caractérise les Helixir et les PEL.
Je définirai l’écoute, la rapidité des électroniques associés à la chaleur des lampes.
Sans artifice, un son vrai, sans défaut.
Mr Catauro nous a expliqué sa philosophie du son, de la mise en oeuvre après les démonstrations prenant le temps de répondre aux questions des auditeurs.
Cette écoute restera pour moi la meilleure du salon.
Troisième compte rendu de monsieur Jean BIGUET.
MUSICA NUDA jazz à FIP plage 1
Autant le dire de suite dés les premieres mesures, c’est le choc !
Jamais je n’avais entendu chanter Pétra Magoni avec autant de punch!
Sa voix rempli la grande salle avec une aisance déconcertante, une véracité dans le timbre presque inhumaine.
Ça fourmille de micros détails, habituellement enfouis dans le bruit numérique, ses scattes et feulements divers en sont magnifiées c’est juste hallucinant !
Que dire de la contre basse de Ferrucio Spinéti ?
L’archet mord littéralement les cordes avec un phrasé inouïe, ça module merveilleusement la ou d’ordinaire ça ne fait que jouer laissant passer les moindres détails avec une lisibilité accrue qui font la différence, les Maestral sont divines la dessus ,elles descendent sans broncher ,sans noyer la partenaire dans le hallo habituel ,Il est vrai cependant pour personne que cet enregistrement est une réussite ; Mais obtenir une telle crédibilité relève du simple défi .
Je suis impressionné par ce que j’entends la !
Christian nous passe ensuite des percussions (Je n’ai pas mémorisé le titre désolé )
Je retiens la sensation de toucher, le grain de peau sous la pomme de mes mains comme si c’était moi qui frappait tellement elles sont palpables. Dans les passages « forte » malgré les limitation en volume que nous devons respecter pour les exposants voisins, ça cogne vraiment dur et vrai.
les attaques sont franches, les résonances profondes, ce malgré la salle qui absorbe l’énergie déployée par le système comme une éponge provoquant des fins de notes quelque peu écourtées… Quelle dommage, j’imagine cependant l’impact que cela pourrait donner dans une salle en dur !
J’observe pourtant des déplacements de membranes des 18cm des MAESTRAL proches certainement de la limite de leur Xmax sans broncher pour autant ni sensation repérable de talonnement de bobine en bout de course hors de son entrefer, sans pour autant que le reste du message sur les cymbales ne s’écroule et ne détimbre ou pire distorsionne par manque de courant dans ce secteur.
Les forces de rappel du « PILOTE » font leur boulot avec fermeté et une totale maitrise pour garder la membrane solidaire du saladier.
Impressionnant ! Le facteur d’amortissement doit être ENORME !
Pour calmer le jeu, nous passons sur l’hiver de Vivaldi (une version dématérialisée sur instruments anciens)
Je trouve d’emblée la scène un peu « maigrelette ».
Quelqu’un aurait-il marcher sur la fibre optique étalée au sol?
le pilote clignote … nous avertissant une anomalie de lecture détectée.
Quant je vous disait qu’il n’était pas vraiment simple.
Quoi qu’il en soit, je n’ai pas vraiment apprécié cette version non sans avoir entendu de très crédibles violons et fait le distinguo très net d’avec les altos, visualisant l’archet du soliste virevoltant sur les cordes et sautillant dans les pizzicatos, bcp d’aération (trop ? ) dans les pupitres, un poil d’acidité cependant dans l’ensemble (les instruments ? la prise de son ?) Je ne saurais le dire !
C’est l’interprétation qui ne passe pas pour moi, préférant les versions d’antan comme celle de Muchinger avec l’orchestre de Stuttgart par exemple .
Oublions cela si vous le voulez bien !
Passons maintenant à la restitution du piano.
Pour cela Christian dégaine un fichier 24/192kHz.
Un Steinway à priori assez réaliste en terme de dimension de l’instrument (souvent les enregistrements à la mode d’aujourd’hui qui consiste à placer le micro sous le couvercle très près de la tablature dans les cordes, ne captent bien que les attaques et la fondamentale au détriment des harmoniques, ce qui produit un effet de loupe grossissante avec un clavier comme démesuré)
Je préfère une fois de plus les prises de sons plus globales, à distance raisonnable, qui si elles sont moins mordantes à l’attaque du marteau, présentent l’immense avantage de transmettre les harmoniques de façon globale, plus naturelles à mes oreilles.
Dans le cas présent, j’ai pris beaucoup de plaisir à l’écoute de ce fichier HR (Haute Résolution), donnant l’impression d’écouter un improbable vinyle de derrière les fagots sorti de l’atelier de gravure d’un magicien, il y avait du poids sur les notes mais point trop, pas de boursoufflure de la main gauche (je ne connais pas le soliste et découvre l’enregistrement).
Encore une fois, la salle étouffe toujours un peu les basses fréquences dans l’oeuf ce qui frustre pas mal l’écoute malgré la bonne volonté de la KANTOR S3 qui donne tout ce qu’elle a dans le ventre, au final c’est assez réaliste, de beaux timbres sans être pour autant exceptionnels, J’ai entendu plus belle prise de son.
Un peu de variété avec P.E.L qui nous sort son incontournable Michel Jonasz : »Le temps qui passe » et là c’est à nouveau le pieds comme avec MUSICA NUDA !
Quelle présence inouïe, ce disque est certes une merveille sur le plan enregistrement, mais à ce point là ça en devient incroyable dans la consistance de la tessiture, le registre vocal, les montées et descentes de tons, tout y est comme s’il chantait devant nous; quel merveilleux moment d’émotion.
Je terminerais avec Pink Floyd: « The Wall »
L’intro avec l’hélico fait toujours son effet mais honnêtement la prise de son à quelque peu vieillie et l’ensemble reste assez en dessous de ce que l’on ferait de cela aujourd’hui.
Reste que notre système en tire le maximum sans hurler au loup et que globalement c’est plus écoutable qu’à l’ordinaire, comme si le ménage avait été fait le matin sur la bande son.
CONCLUSION
J’imaginais l’ensemble Helixir Audio comme beaucoup (trop) de réalisations ésotériques d’aujourd’hui dans ce créneau tarifaire.
Privilégiant surtout les liaisons HP aux dire de Christian .C, ses électroniques seraient plus tolérantes pour les câbles de modulation (XLR comme RCA ) même ci les premières nommées sont à privilégier.
C’est à dire, un peu trop orienté dans la rigueur analytique, avec sécheresse à la clé dans certaines configurations en aval et mauvais câblage.
Rien de tout cela en réalité, j’ai découvert un ensemble somme toute assez « chaud » sans pour autant tomber dans le mauvais côté du son trop « tubes » mais qui décortique somme toute remarquablement bien le message jusqu’aux limites du possible, lorsqu’il est de qualité.
Ici ça module bien, ça chante juste, ça spatialise une image en 3D super réaliste, ça respire le bon air frais, il y a de « la chair autour de l’os », au final ça se fait oublier si tant est que le support musical est à la hauteur, pas de pitié pour les gravures défectueuses, c’est souvent bon signe.
Notre illusionniste Marseillais à merveilleusement réussi son tour de magie en nous emmenant sans réserve ni compromis vers ce que peu d’électroniques savent nous apporter.
A savoir:
Restituer le son si limpide et absent de toute crispation ou compression du vinyle en étendant sa bande passante aux deux extrémités avec un rapport S/B que ce vénérable ancêtre ne peut donner.
A noter pour les inconditionnels de la galette noire dont je suis, Helixir Audio à développé en option une carte RIAA paramètrable sur demande.
Assurément une pleine et entière réussite avec laquelle il faudra compter pour qui veux le beurre, l’argent du beurre et la crémière !
Pour preuve les visiteurs qui ne décollaient pas de leur siège c’est un signe qui ne trompe pas!
Jean BIGUET
Système hifi personnel.
Accuphase E308 /CEC 51 XLR /CHARIO hyper 3 / câbles de modulation XLR DIY/ HP DIY Cu Cryo. Musique préférée Jazz/Blues et classique.
Contact et information
Hélixir Audio
Directeur et propriétaire: Christian CATAURO
Conclusion
Nous souhaitons bonne chance à l’équipe Helixir Audio. Raymond Ribalta, merci pour toutes ces belles photos, ainsi que d’avoir servi la « cause » et fait le suivi des compte-rendus de cette première expérience en public.
Je suis maintenant persuadé que vous allez recevoir beaucoup d’appels téléphoniques et des demandes de renseignements par courriel.
Avec de tels témoignages, c’est à croire que Christian, le concepteur Helixir Audio a été touché par la Grâce, c’est limite un don du ciel.
Je tiens à préciser que les personnes qui ont apporté leur voix ci-dessus, ne sont ni de près, ni de loin reliées à l’entreprise Helixir Audio ou son directeur Christian Catauro.
Si d’aventure, on ne sait jamais, d’autres visiteurs ou exposants veulent nous faire part de leur expérience du salon Haute-Fidélité 2013 de Paris, soyez assurés que je suis et nos lecteurs aussi, tout ouïe.
Dans un prochain volet, histoire d’enfoncer le clou, un compte rendu exhaustif qui devrait vous inciter à prendre des renseignements sur les électroniques Helixir Audio, on s’en reparle bientôt, soyez en sûr.
Merci à François Abadie, photographe, pour avoir introduit le sujet sur ce salon:
Je vous souhaite de bons divertissements.
Les commentaires sont fermés.