Stéréolith "up grade" vu par Richard .D

0
3640
Popcorn C200 et Stétérolith
NMT Popcorn C200, Stéréolith, Yamaha RXV-1065, subwoofer Klipsh RSW10

Critiques :

Marc PHILIP , rédacteur pour magazine-audio.
M. MD, audiophile et mélomane,
M. RD, audiophile, mélomane et propriétaire du modèle présenté.

Faisons connaissance avec le Stéréolith.

Cette enceinte conçue par M. Schupbach, de nationalité Suisse, reproduit les deux canaux gauche et droite, à partir d’un même point, localisé au centre, en face de l’auditeur. Le principe est de rassembler dans un même boîtier 2 speakers dédiés aux médiums, puis sur le dessus de cette boite, d’implanter un tweeter.

Le modèle que nous avons eu le loisir d’écouter est un modèle modifié, je devrais dire très amélioré.

Le tweeter, puisqu’il n’y en a qu’un, a été déplacé pour devenir indépendant de la caisse et se trouve fixé au bout d’un support amovible et réglable, en l’occurence un ancienne lampe hallogène transformée pour l’occasion, note perso, le principe est génial.

Le filtre séparateur de fréquences a été mis en externe, dans un boîtier idoine (bois massif lamellé) , ce qui a été de mon point de vue, une excellente idée.

Le modèle de tweeter monté d’origine (Audax) a été remplacé par un Eton de type planar.

Les deux haut-parleurs des médiums, ont eux aussi été remplacés par des modèles plus haut de gamme.

Les connecteurs du filtre en ont profité pour se faire faire une cure de jeunesse, on retrouve côté entrée speaker de superbes borniers WBT.

Un ami nous a rejoint pour nous accompagner lors de ces écoutes, qui ont duré de 14h30 à presque 22 heures … autant vous dire que nous avons eu un grand plaisir à découvrir ce principe de reproduction sonore qui nous était étranger.

Le système

Source

Lecteur de CD Proceed Madrigal PCD 2 up grade avec des APA 627 et IEC rhodium sur châssis.

Préampli

SIMA P 2001 up grade, IEC rhodium châssis

Amplificateurs

Mono blocs CRIMSON série 500 2 X 80 W / canal, solid state

Amplificateur ATI de 2 X 150 W solid state pour le système de sous grave.

Haut-parleurs

Monsoon FPF 1000 hybrides, up grade, filtre séparateur de fréquences mis en externe sous 3 pointes, tous les composants sont remplacés par de meilleurs (Capa Mundorf Silver & OIl)

Le Stéréolith ne descend pas en dessous de 65 Hz, nous avons installé un système de sous graves (Prototype), qui est en phase de test actuellement, fonctionne par vélocité et non en pression, bande passante 17 Hz à 100 Hz.

Câbles

Les câbles de haut-parleurs XSymphony Pure Silver connecteurs au Rhodium. les interconnects sont des Furutech Silver sur filament Rhodium + Eichmann XPress6 silver bullet plugs, les câbles électriques des XSymphony Silver Triton SE connecteurs au Rhodium + 1 Précision One.

Traitement des lignes électriques:

3 lignes directes proviennent du compteur en BX de 4 X 10 gauge, un disjoncteur par ligne raccordée à une double prise électrique murale de 20 Amp.

Un boîtier Furutech RTP-6N raccordé sur prise double Furutech rhodium à double châssis métal, pour alimenter la partie numérique, le préampli et le séparateur de fréquences du système de sous graves.

Supports tablettes et mobilier

Meuble Tripodes « AMADEUS » de la ligne inovaudio Marc Philip Design

Table basse en érable à 4 pieds pour le Stéréolith, puis nous avons utilisé la double tablette Sound Fusion sur plateau acrylique.

Pièce d’écoute

4,90 mètres / 3,53 mètres, murs et plafond en gyproc (BA13 ou plaques de plâtre) peints + tapise au sol.

Traitement acoustique

Panneaux diffuseurs de type 2D en avant , verticaux et horizontaux en arrière by inovaudio design

Panneaux absorbants en latéral et en arrière des enceintes acoustiques.

Discographie employée lors des écoutes

Plusieurs dizaines de disques se sont succédé… de cavalia en passant par le guitariste Pass, Antonio Vivaldi interprêté par un virtuose, des Kodos, des chants Grégoriens, une prise de sons Ostéopathique, Patricia Barber, Diana Krall, le band blues company, Mozart, Fidélio référence CD officiel du FSI 2006 … tout y est passé.

Premier constat : l’effet est bluffant en terme de reproduction dans l’espace devant nos yeux, la profondeur et la hauteur est incroyable, c’est fluide, le son est « aérien », nous ne percevons aucune coloration particulières, ni duretés.

Les deux caissons de sous graves sont parfaitement intégrés, aucun trainage, c’est enveloppant de toute part et ça creuse proprement, ça en est fascinant.

Il ne nous a suffit que de quelques secondes pour « embarquer » dans la musique, même si l’étroitesse de l’image est venue nous interroger, reste que la qualité de reproduction ne s’entend généralement que sur des systèmes beaucoup plus ambitieux.($$$)

Rappelons à toute fin utile que le Stéréolith coûte 1400 $ Can, ajoutez à cela les modifications en cours et le système de sous grave, indispensable dans ce cas et vous ne dépassez pas les 5000 $.

Aucune enceinte à notre connaissance est capable de telles performances à ce niveau de prix… jusqu’à preuve du contraire, mais là mes amis, je tiens à voir et à entendre personnellement.

La seule interrogation, c’est la largeur de la scène sonore qui n’a rien à voir avec l’écoute en deux canaux séparés tel que nous le connaissons.

La comparaison (inévitable) a été facile, nous avons commencé par bien écouter notre système de référence, puis sommes passés immédiatement au Stéréolith.

Une fois le principe intégré, il est aisé de comprendre pourquoi l’image stéréo n’est pas reproduite de la même façon.

D’une part la musique que l’on retrouve sur les médias (CD), a été masterisé pour être reproduite en stéréo via deux enceintes séparées.

L’ingénieur du son a volontairement séparé les instruments, il a mis le piano à l’extrême gauche, le batteur en haut au font, la contre-basse sur la droite et la voix au centre… et nous allons l’entendre ainsi sur deux enceintes correctement mise en œuvre.

Avec le Stéréolith, ce n’est plus tout à fait la même chose. Il faudrait posséder des enregistrements dédiés au Stéréolith pour en profiter pleinement.

Le tweeter central et les deux HP latéraux, fournissent la possibilité d’écouter la musique à partir de n’importe quel endroit de la pièce ou presque, car nous avons constaté quelques différences en terme de localisation des instruments, nous étions assis 3 personnes sur un même niveau, si je reconnais qu’il n’y avait pas ou peu d’effet « sweet spot », la meilleure écoute reste toute fois au centre.

En ajustant la hauteur de l’ensemble nous avons obtenu un bel équilibre tonal. Le tweeter au niveau des oreilles et à 5 cm du caisson des médiums, c’est très, très agréable comme écoute.

Avec nos enceintes, il a fallu travailler fort avec l’acoustique de la pièce pour recréer un espace tri dimensionnel cohérent et agréable.

Alors qu’avec le Stéréolith acoustique ou pas, ça fonctionne. Certes, on va pouvoir traiter l’acoustique pour mieux contrôler la réverbération ou la diffusion, ce qui ne va en rien modifier l’effet non égoïste de l’écoute, qui restera malgré tout hyper détaillée et ce quelque soit votre point d’écoute…

Au bout d’un certain temps, nous nous sommes dit : « combien faudrait il dépenser pour arriver à un tel résultat avec un système de reproduction conventionnel? » …

Impossible de comparer ce type de reproduction, avec autre chose de connu. C’est un mode particulier de reproduction de la musique, soit vous aimez, soit vous m’aimez pas.

Une chose est certaine, aussi troublant que l’a été la vue de ce « bidule » posé devant nos yeux et nos oreilles, nous avons eu un plaisir infini à l’écoute de ce système, nous nous sommes affranchis de nos à priori, de nos doutes, de nos certitudes, de nos références pour ne nous concentrer uniquement sur la musique, c’est à ce prix que la magie a opérée.

Mon épouse est venue assister à notre écoute, immédiatement elle a remarqué, cette image holographique hors du commun alors qu’elle se trouvait à l’extrême droite de la pièce, mais surtout elle a noté la beauté des « timbres », les détails les plus infimes étaient révélés, quelle dynamique, chose rare et qui plus est sur une si petite « boite » juste posée sur une table au milieu du salon devant le meuble… comment est ce possible? elle m’en a parlé encore ce matin.

Il faudrait toujours écouter sans voir … ce serait le meilleur moyen de savoir apprécier tout type de reproduction musicale en toute impartialité.

Nous avons tous été des enfants, mais nombre d’entres nous ne s’en souviennent plus …

Merci à M. RD pour s’être déplacé jusque chez nous, je sais qu’il a encore beaucoup de route à faire pour rentrer chez lui.

Au delà du Stéréolith, nous avons découvert un homme d’expérience (30 ans de hi-fi), affable, sympathique et simple, avec qui le temps est passé à la vitesse de la lumière ou du moins plus vite que le son (j’exagère toujours, mais que voulez vous je suis d’origine Français et du Sud en plus … , certainement dû au fait que M. RD s’est déplacé avec une belle collection de CD, ce qui prouve que l’on peut être curieux de tout, passionné, ouvert d’esprit, audiophile et mélomane.

J’en connais certains qui devraient s’inspirer de ce modèle; ne dit on pas que la musique adoucie les mœurs?

Conclusion :

Nous avons été séduit par le Stéréolith tel qu’il nous a été présenté, c’est un principe intéressant, pour celles et ceux qui ne rêvent que de simplicité ou d’originalité, car il ne faut pas perdre à l’esprit que vous avez juste en face de vous le « bidule » Stéréolith quand il joue … c’est assez particulier quand même.

Les plus :

  • Musicalité globale,
  • Qualité des « timbres » et « dynamique » en particulier,
  • Profondeur et hauteur d’image musicale hors du commun,
  • Facilité d’intégration,
  • Tarif ridiculement bas en regard des prestations.

Les moins :

  • Image stéréo étroite,
  • Look ? quoi que …

Cet article a été rédigé par Marc PHILIP rédacteur indépendant, tous droits réservés, copyright 2006, les textes et photos sont la propriété de l’auteur.

Bonne journée et bonnes écoutes à tous, au plaisir de vous lire.