SSI fête 25 ans en famille

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Célébration des 25 ans du SSI de Montréal

Nous ne pouvions passer outre, l’occasion est trop belle pour rendre hommage à celle sans qui rien n’aurait pu voir le jour et ainsi ouvrir les festivités de 2012.

SSI 25 ans déjà

En préambule de cette 25 eme édition du Salon Son & Image, tel un saumon nous allons remonter le courant et aller à la source, c’est la moindre des choses que nous puissions faire en l’honneur des personnes qui ont fait les premiers pas et servis à initier la suite.
Le SSI de Montréal ne s’est pas toujours appelé ainsi, à l’origine, c’est madame Marie-Christine Prin et son frère qui ont lancé ce qui fût baptisé le Festival Son & Image.
Si vous voulez tout savoir, les choses ne se sont pas exactement passées sans adversité, ni embuches, mais la droiture et l’honneur ont fini par triompher.
Afin de rendre un vibrant hommage à cette famille courageuse pour le fruit de leur labeur, sans qui le SSI ne serait sans doute pas ce qu’il est aujourd’hui, nous avons voulu lui donner la parole en tant que mère, fondatrice et gestionnaire de l’évènement d’origine.

Je me suis donc entretenu avec Marie-Christine, qui malgré le décalage horaire avec l’Europe a gentiment pris du temps de répondre à quelques questions, ceci dans le but de vous informer, vous lectrices et lecteurs sur les circonstances exactes de cette aventure peu banale, de refaire un bref voyage dans le temps et remonter chronologiquement l’histoire de ce beau salon Montréalais, qui n’en doutez pas, fait des envieux à l’international.
Joyeux anniversaire 🙂


Marie-Christine, quand et comment l’aventure du salon de la hifi de Montréal a t elle commencé?

Mon frère, Michel a été l’instigateur de cette aventure en 1984 à l’hôtel Mont-Royal qui n’existe plus.
Il a réitéré l’expérience 6 ans plus tard. mais ses aspirations étaient ailleurs alors que j’étais déjà dans ce milieu et désirais relever de nouveaux défis. En 1991 nous avons ensemble fait la 4e édition puis j’ai volé de mes propres ailes.
En 1992 et 93 il y eu également un show à Québec mais je pensais que me concentrer sur Montréal pouvait donner à cet événement plutôt local un caractère national voire international.
Comme de juste, le succès grandissant l’a confirmé avec des professionnels de tout le Canada, d’Amérique du Nord, d’Europe et d’ailleurs…

Qu’est ce qui a changé d’après toi en 25 ans dans le monde de la hifi et du cinéma maison?

Au tout début le cinéma-maison n’existait pas et seul le 2 canaux était représenté.
Avec le temps le numérique, la vidéo et le cinéma-maison ont fait leur apparition.
Mais je pense que ce qui a changé le plus en 25 ans c’est la «professionnalisation» du métier.
Au fil du temps le professionnalisme et l’organisation des exposants s’est fait de plus en plus palpable; soucis du rendu sonore, esthétisme, présentation, communication rendaient les intervenants et donc le festival plus professionnels avec une image plus internationale.
Néanmoins nous n’avons jamais délaissé les artisans du Québec qui d’ailleurs venaient au Festival plein d’espoir pour la reconnaissance de leur travail et de leur produit.
Citons quelques exemples qui ont marqué nos mémoires : Meitner, Classé, Totem pour n’en citer que quelques uns.
Mais je ne sais pas si l’évolution des marchés, la raréfaction des distributeurs, permettent encore ce bon côté des choses.

Aurais tu imaginé pouvoir dire un jour que ce que tu as bâti fêterait ses 25 ans?

Mon soucis premier a toujours été de faire progresser le Festival d’année en année sans m’occuper réellement de sa durée dans le temps.
Par contre à ce jour je suis heureuse de constater la vigueur après tant d’années et fière de sa pérennité.

Peut on faire l’analogie avec un enfant que l’on verrait grandir puis un jour quitter la maison pour faire sa propre Vie?

Je suis trop pragmatique pour faire ce genre d’analogie.
Kyriane, ma fille, m’apporte et m’apportera toujours plus de joie inconditionnelle que n’importe quel challenge professionnel, quel que soit son importance.
Mon côté business a ses limites ce qui ne veut pas dire que je n’accorde pas d’importance au succès actuel et futur du SSI.
Chaque année je suis de loin le déroulement de l’exposition par le biais de son site internet et ai plaisir à entendre parler de tous ces gens qui ont fait partie, en quelque sorte, de ma vie.
Je lis aussi Le Magazine Son & Image, un autre de mes «bébés».
Je reste en contact avec des amis, qui parfois me rendent même visite en Provence et avec lesquels nous échangeons sur le « milieu ».

Tu as toi aussi pris la décision de t’éloigner du monde médiatique et des affaires, quel a été le moteur de cette décision?

La décision était purement personnelle et familiale.
J’avais déjà quitté la France pour une nouvelle vie au Québec. Après 25 ans, j’aspirais de nouveau à de nouveaux horizons.
De plus le Festival avait pris des dimensions qui dépassaient mes capacités professionnelles mais aussi affectives.
Au tout début, le Festival était l’histoire d’une grande famille et puis cette famille est devenue trop grande avec des ambitions qui n’étaient plus les miennes.

Quels sont tes plus beaux moments en tant que directrice du salon qui se nommait à l’époque le FSI?

Chaque année m’a apporté son lot de satisfaction, du travail accompli, de sa progression constante.
Le Festival était pour moi comparable à un spectacle et le moment du levé du rideau représentait un stress mais aussi une joie intense; quant au tombé du rideau, la satisfaction des exposants et des visiteurs étaient une vrai récompense.
L’implication du Festival auprès de la Fondation de la recherche sur les maladies infantiles avec son disque officiel et son encan a été pour moi la réunion de ces idéaux professionnels et humains.

Quels ont été tes plus mauvaises expériences?

Elles furent rarissimes.

  • Je fus obligé une fois d’interdire l’accès du FSI au propriétaire d’un magazine pour une attitude inacceptable.
  • Une autre fois le service d’ordre a du intervenir pour expulser un exposant au comportement violent et pour finir l’intrusion des pompiers à quelques heures de l’ouverture des portes du salon au public, nous menaçant d’interdire la tenue du FSI.

Aurais tu quelques anecdotes à nous confier?

Quelques unes …

    Je me souviens de réveils intempestifs en pleine nuit 🙂

  • À 3 heures du matin pour un cambriolage au kiosque de Kébecson – on a veillé tout le restant de la nuit avec le service de sécurité de l’hôtel car nous craignions d’autres vols, pendant que Richard Petit et son équipe s’affairaient à tout remettre en état pour ouvrir les portes à l’heure dite, comme si rien ne s’était passé; grâce à Richard Petit et son équipe hors du commun qui ont assurés comme des pros.
  • ou cet autre exposant qui avait abusé de l’alcool et qui m’a réveillé en pleine nuit afin d’ouvrir son salon pour une session d’écoute privée.
  • La tempête de neige (du siècle dernier) qui a obligé certains exposants à camper dans l’hôtel, les routes étaient impraticables et les ponts fermés.

Le mot de la fin t’appartient, c’est ce que nous appelons traditionnellement le mot du Président, en l’occurrence ce sera le mot de la Présidente.

Merci pour cette entrevue qui m’a rappelé de très très bons souvenirs.
J’aurais aimé mentionner beaucoup de personnes qui m’ont tant apporté et supporté au cours de ces années.

Comme je ne peux les mentionner tous, je profite toutefois de l’occasion pour saluer les équipes d’Audioville, de Filtronique, Bernard et Michèle de Bis Audio, … J’ai une pensée particulière pour Alice et Nizar Akrass qui nous ont quittés.

Enfin je remercie Michel Plante qui m’a insufflé beaucoup d’idées et qui assure la continuité de cette belle aventure.
Je souhaite aux organisateurs, exposants et visiteurs un excellent millésime 2012 et un Bon Anniversaire.

Conclusion

Marie-Christine, je te remercie infiniment de nous avoir livré ce bref historique avec, je dois bien l’avouer, une touche de sincérité qui fleure bon l’authentique vécu.
Respect Madame, pour nous avoir transmis cette passion au travers de tes réalisations et d’avoir eu le courage de faire ce que tu as fait par le passé, je ne sais en rien à quoi ressemble ta vie d’aujourd’hui, mais sache que tu sers toujours de modèle à bien du monde ici, personne ne t’a oublié, il flotte encore une touche féminine au sein de l’organisation du salon en la personne de Sarah Tremblay, il aurait été dommage qu’il en soit autrement, donc tout va bien ici, tu peux être fière du flambeau actuel, à chaque année une idée nouvelle germe et se met à pousser, cette édition 2012 va donner naissance au pavillon du Canada, une très très bonne initiative de la part de Michel Plante et de son équipe.
Nous profitons de l’occasion pour saluer Jean-Luc ton époux et vous souhaiter de vous épanouir dans vos nouveaux projets.
Cordialement.


Des nouveautés, dont plusieurs du Canada

Le Pavillon du Canada, de son côté, mettra en valeur l’expertise et le savoir-faire des Canadiens.
J’aime mon job en cet instant, vous ne sauriez savoir à quel point…

Vous pourrez donc y découvrir des casques d’écoute, enceintes acoustiques, amplificateurs, lecteurs de CD, platines analogiques, convertisseurs audio pour ordinateur, câblages, panneaux acoustiques, meubles hifi, accessoires, etc…

« Pour une première fois, plus de 40 fabricants d’ici y seront réunis dans un même espace, annonce avec fierté le promoteur Michel Plante. Et cela prend une dimension toute spéciale quand on considère que le Canada jouit d’une réputation exceptionnelle dans le monde pour la qualité de ses joueurs dans l’industrie du son et de l’image. »


Contact et information

Salon Son & Image

MICHEL PLANTE : Président, Salon Son & Image
SARAH TREMBLAY : Directrice, Salon Son & Image
2054, rue de Salaberry
Saint-Bruno (QC) Canada J3V 4N6

(450) 441-5989
(514) 267-6231 (cell)


La pensée du moment :

Certains pensent qu’avec un peu d’argent ils vont pouvoir s’acheter une respectabilité, une conduite et le pouvoir sur les autres, mais selon moi si vous mettez une cravate à un porc, la seule chose que vous obtiendrez, c’est un porc avec une cravate et rien d’autre.


Cet article a été rédigé par Marc PHILIP, rédacteur indépendant, tous droits réservés, copyright 2012, les textes et photos sont la propriété de l’auteur et du magazine.
Bon divertissement.