Prête moi ta main, une romance des temps modernes

0
4084
Prête moi ta main, une comédie romantique française

La musique c’est bien, le cinéma c’est bien aussi. Voilà pourquoi je suis pour l’alternance des genres. C’est vendredi, donc place au 7 eme art.

Prête-moi ta main est une comédie romantique française sortie en 2006. Ça ne date donc pas d’hier je vous l’accorde, mais comme c’est un film que nous aimons regarder régulièrement, c’est qu’il est à mes yeux recommandable. Oui, il nous arrive de revoir certains films plus que d’autres et ceci avec un grand plaisir.

Titre: Prête moi ta main,
Réalisateur : Eric Lartigau,
Durée : 90 minutes,
Producteur : Alain Chabat,
Acteurs : Charlotte Gainsbourg, Alain Chabat, Bernadette Lafont, voir plus bas la distribution.
Une comédie romantique avec deux comédiens que j’adore: Charlotte Gainsbourg et Alain Chabat.

Histoire de nous rafraîchir la mémoire.

Chabat a commencé à la télévision française en 1987 sur Canal + comme humoriste avec ses complices d’alors: Chantal Lauby, Dominique Farrugia et le regretté Bruno Carette qui décèdera quelques années plus tard dans la fleur de l’âge. Cette bande s’appelait alors « Les Nuls », un nom que Philippe Gildas leur avait donné et qu’ils ont conservé, un beau pieds de nez face à leur talent.

Alain a poursuivi sa carrière dans le cinéma, comme acteur mais surtout en tant que producteur et réalisateur. Il a du talent le bougre, sauf qu’il possède aussi un Ego démesuré ou du moins le culte de la personnalité, mais bon, il semble que cela fasse parti de la panoplie quand on évolue dans ce milieu. Fin de la parenthèse.

Côté cinéma justement.

Souvenez vous, Alain Chabat avait incarné le rôle du labrador dans son propre film Didier en 1997. Tordant, mais il avait révélé à cette époque un talent certain pour la comédie, puisque la même année il tourne Le Cousin d’Alain Corneau, un rôle plus de composition avec comme partenaire Patrick Timsit.

Plus récemment on l’a vu dans RRRrrrr!!! tourné en 2004 où il était question de l’âge de Pierre… à se pisser de rire.

Charlotte Gainsbourg quant à elle, est la fille de Serge Gainsbourg qu’il est inutile de présenter.

Elle a hérité du talent conjugué de sa mère Jane Birkin et de son père, un vrai don du ciel si nous tenons compte du fait que c’est aussi une belle « plante ».
Charlotte débute très tôt au cinéma, grâce et avant tout à la notoriété de ses parents qui vont insister pour quelle participe à des casting et c’est à l’âge de treize ans qu’elle va jouer son premier rôle au cinéma dans le film d’Élie Chouraqui « Paroles et musique ».
Mais ce n’est qu’à compter de « Merci la vie » de Bertrand Blier que sa carrière va véritablement décoller.

Elle est également la compagne de Yvan Attal, acteur et réalisateur. Ils ont fait 3 enfants ensemble.

Le film

Prête moi ta main est une histoire drôle, une histoire d’amour avant d’être celle d’une famille, quoique à bien y réfléchir, c’est l’histoire d’une grande famille et d’un gars qui doit tomber en amour. Quand vous irez voir le film vous comprendrez pourquoi l’impérieuse nécessité de se trouver une femme et vite…
Un chassé croisé où l’issue est certaine, mais ne vous méprenez pas, l’architecture du scénario est vraiment bien faite.

Il faut juste se laisser aller à ne pas vouloir faire comme aux échecs et imaginer les trois prochains coups.

Ce film raconte donc la vie de Luis, fils d’une famille qui compte également cinq sœurs et sa mère. Vous imaginez la tableau… Il est « nez » de profession chez un grand parfumeur, raffiné, célibataire, la quarantaine, il est la cible du conseil de famille qui se réunit régulièrement tel le G7 pour traiter de sujet quotidien et en particulier celui du « petit » Luis.
Elles veulent qu’il se trouve un femme et fonde une famille, c’est décidé il faut qu’il quitte le nid et vole de ses propres ailes.

Nid au sens figuré, puisque Luis vit dans son propre appartement.
Alors, comme Luis a plus d’un tour dans son sac, il va élaborer un plan pour rester célibataire et faire croire à sa famille qu’il a enfin trouvé la perle rare, qu’ils vont se marier et tout va bien aller. c’est là qu’entre en scène Emma (Charlotte Gainsbourg) qui devenir sa complice dans ce scénario aus dés pipés d’avance.
Ce qu’il ne sait pas, c’est que son plan va trop bien fonctionner et qu’il va se faire avoir à son propre jeu… la suite, c’est à vous de la découvrir.
La distribution compte des comédiens de talent qu’il est bon de voir ensemble.

Bernadette Lafont: La mère de Luis.

Elle débute sa carrière en 1957 dans un court métrage de François Truffaut « Les Mistons ». Sa fille Pauline, jeune actrice elle aussi, va décéder tragiquement lors d’une randonnée en Lozère en 1988 en faisant un chute dans un ravin, je me souviens de cette histoire qui m’avait beaucoup touchée à l’époque. Pour revenir à Bernadette, sa filmographie est impressionnante, c’est une grande dame du cinéma français.

Wladimir Yordanoff : Francis Bertoff, le patron de Luis, un peu perturbé.

Nous avons eu l’occasion d’apprécier son jeu dans plusieurs films qui ont retenu mon attention, en particulier en 1989 : Hiver 54, l’abbé Pierre de Denis Amar aux côté de Lambert Wilson, en 2011 : « Polisse » de Maïwenn et une petite comédie pour la télévision, qui se laisse regarder sans trop se poser de question, toujours en 2011 : À dix minutes de nulle part d’Arnauld Mercadier.

Grégoire Oestermann : Pierre-Yves.

Moins connu car il a moins joué que les autres depuis 1984. Nous l’avons quand même vu dans l’excellent film « Intouchable » de Eric Toledano en 2011.

Véronique Barrault : Catherine (une des sœurs).

Plus connue au théâtre où elle a suivi les cours de Tsilla Chelton, rien de moins. Cette comédienne et metteur en scène possède une belle personnalité. Son talent ne date pas d’hier, car déjà dans les années 80-90 elle a fait une apparition dans des films majeurs tel que:
MARCHE A L’OMBRE – Michel BLANC
LE QUART D’HEURE AMERICAIN – Philippe GALLAND
LES BRONZE FONT DU SKI – Patrice LECONTE
GAZON MAUDIT – Josiane BALASKO

Marie-Armelle Deguy : Axelle (une des sœurs).

Elle a débuté sa carrière en 1986. Mais c’est sur les planches du théâtre qu’elle a majoritairement fait ses preuves. Elle s’est fait remarquée en 2007 dans le film « La Môme » d’Olivier Dahan.

Katia Lewkowicz : Carole (une des sœurs).

Un regard expressif, de beaux grand yeux bleu. Nous l’avons vu particulièrement dans les films « Secret défense » de Philippe Haïm en 2008 et l’excellente comédie « Le Siffleur » de Philippe Lefebvre en 2010.

Louise Monot : Maxine (une des sœurs).

Elle se lance comme mannequin dés l’âge de 15 ans, puis de fil en aiguille devient l’égérie des cosmétiques Bourjois. Elle a débuté véritablement sa carrière au cinéma en 2004, non sans avoir joué dans quelques petits rôles dans des séries télévisées. Elle a cependant joué dans d’autres grands films tel que « MR 73 » d’Olivier Marchal en 2007 et « Les Petits Mouchoirs » de Guillaume Canet en 2010.

Luce Mouchel : Marie (une des sœurs).

Elle aussi a commencé sur les planches du théâtre avant d’en venir au cinéma. En 2000 « Trois Huit » Réalisé par Philippe Le Guay, 2004 elle joue dans « Le Couperet » de Costa Gavras.

Christiane Millet : Françoise Messier-Lalande.

Elle a débuté au théâtre en 1976. C’est à compter de 1983 qu’elle se tourne vers le cinéma. Je vous recommande le film « LOL » de Lisa Azuelos en 2008 où elle incarne la mère de Charlotte aux côtés de Sophie Marceau. Je ne saurais trop vous conseiller de voir également le film « Les Émotifs anonymes » de Jean-Pierre Améris où Christiane Millet y incarne la mère d’Angélique.

Aïssa Maïga : joue Kirsten Hansen.

Jolie, malienne du côté de son père, elle a fait quelques rôles au cinéma en 1996 avant d’être véritablement reconnue. Sa carrière a débuté avec sa participation dans le film de Cédric Klapisch « Les Poupées russes » en 2004, dans lequel elle donne la réplique à Romain Duris. Elle fera une belle prestation aux côtés de Gérard Depardieu dans le film très noir « Diamant 13 » de Gilles Béat avec aussi dans la distribution Olivier Marchal, ancien flic reconverti dans le cinéma et la production à qui on doit l’excellent polar « 36 quai des orfèvres » sorti en 2004 et plus récemment le très bon film « Les Lyonnais » avec Gérard Lanvin. Un film très dur, librement inspiré des mémoires du chef du gang des Lyonnais qui a sévi dans les années 1970 en France.


Conclusion

Cette comédie est divertissante, parfois impertinente, mais toujours sur la ligne, jamais vulgaire de façon gratuite. Disons que certaines scènes prêtent à sourire sans s’offusquer, puisque le contexte s’y prête. En particulier la blague sur le prénom Hercule de feu le papa de la famille … tordant.

C’est un film que nous avons vu et revu, je ne saurais trop vous inciter à en faire autant, le seul risque que vous puissiez courir, est de sourire et de vous divertir.
Je vous souhaite un très bon moment de cinéma.


La pensée du moment.

Ce que nos grands parents nous ont dit est la pure vérité. Tu recevras toujours ce que tu souhaites aux autres.
Être heureux n’est pas une affaire de destin, c’est une affaire d’options ou de choix.


Cet article a été rédigé par Marc PHILIP, rédacteur indépendant, tous droits réservés, copyright 2012, les textes et photos sont la propriété de l’auteur et du magazine.
Bon divertissement.