Opera arias – Gluck, Haydn, Mozart

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Marie-Nicole Lemieux et les violons du Roy

Découverte musique et plus particulièrement d’opéra, ça nous sortira de notre zone de confort, pour se laisser porter par la voix et quelle voix.
Nous allons faire une incursion au 17 et 18eme siècle.
Ne sachant pourquoi réellement, suite à la découverte du disque Accapella Kubes dont je vous ai déjà parlé, il me semblait intéressant d’aller plus loin dans la connaissance des voix et de prendre pour prétexte la sortie d’un disque avec une voix magnifique entourée d’une formation hautement reconnue pour ses talents.

Il n’en fallait pas plus pour continuer sur le chemin déjà tracé par les chants sacrés, pour en arriver à une période plus récente, accès sur des compositions essentiellement italiennes.

Marie-Nicole Lemieux et les violons du Roy

Marie-Nicole Lemieux et les Violons du Roy sous la direction de Bernard Labadie.

Genre: Opera, arias
Compositeurs: Carl Heinrich Graun, Christoph Willibald Gluck, Joseph Haydn, Wolfgang Amadeus Mozart
Label: Naïve classique (France) – V5264
Distribution : Naxos Canada
Sortie au Canada : 11 septembre 2012.

Ce disque est un voyage durant la période classique avec Mozart, Haydn et Gluck, mais on y trouve également une pièce de la période baroque avec Graun.
Sont magnifiés de beaux textes originaires d’Italie portant sur la période sus citée, par les maîtres en la matière.

les Violons du Roy sous la direction de Bernard Labadie s’accordent à la perfection avec la contre-alto québécoise Marie-Nicole Lemieux. Certains d’entres vous en ont rêvés, Naïve l’a fait.

Ce label est assez éclectique dans ses choix de genres et d’artistes.
Marie-Nicole Lemieux, originaire du Québec (Canada) prête sa voix toute à la fois articulée, posée, le souffle long; mais derrière cette apparente sérénité se cache une puissance vocale peu commune et d’un grand lyrisme.

On comprend immédiatement pourquoi cette artiste a su rapidement se faire entendre à l’international, tant sa vocalise nous imprègne.
L’opéra ne s’adresse pas à tout le monde. C’est une approche qu’il faut entreprendre lorsqu’on a du temps devant soit et que l’on est suffisamment attentif à la tessiture de la voix, plus qu’à la rythmique d’une percussion.

On n’écoute pas de la musique classique, comme nous le ferions avec un style plus contemporain. Il y a un minimum de préparation, l’ambiance doit se prêter à l’exercice. Lumière tamisée, un verre de Porto, du chocolat, le silence dans la pièce et là, peut commencer le spectacle.

Enfin, ce n’est qu’une suggestion, vous n’êtes pas obligé d’y adhérer. Dans tous les cas, le silence et le temps devant vous doivent être au rendez vous.
Une voix telle que celle de Marie-Nicole, c’est presque un don du Ciel. Comme j’en faisait référence plus avant, elle possède cette faculté de tenir la note sans avoir la sensation qu’elle pousse trop fort.

Sa voix n’est ni trop en avant ni retenue, c’est l’accord parfait.
Cela peut paraître anodin, les puristes auront probablement le front de s’élever contre cette réflexion, mais en ce qui me concerne, pour apprécier l’opéra, il faut commencer par des voix justes, parfaitement timbrées, articulées ce qui signifie qu’il nous est possible de comprendre de quoi il s’agit. Marie-Nicole a du « coffre » mais elle sait doser.
Ce n’est pas le genre à se laisser aller à des envolée lyriques à la limite du cri, si vous voyez ce que je veux dire.

Je n’arrive pas à faire de parallèle avec d’autres artistes, son chant lui est propre, elle a su imposer son style emprunt d’une grande générosité à un auditoire forcément sensible et humain, mais qui aime qu’on leur parle avec bienveillance.

Marie-Nicole Lemieux et les Violons du Roy

Je ne saurais trop vous inviter à découvrir d’autres interprétations de Marie-Nicole Lemieux, en particulier le Stabat Mater, sa voix est parfaite dans ce registre.
On pourrait imaginer la voir dans Nabucco de Verdi ou encore, mais là je m’égare peut être, Ebben? Ne andrò lontana de l’opéra La Wally, composé par Alfredo Catalani en 1892, souvenez vous il s’agissait de la musique du film La Diva de Beineix (1981) et la voix était celle de Wilhelmenia Wiggins Fernandez, soprano américaine.
Bref, tout ça pour vous dire à quel point ce CD Opera arias – Gluck, Haydn, Mozart- Marie-Nicole Lemieux et les Violons du Roy sous la direction de Bernard Labadie, m’a inspiré.
Le mieux pour vous faire une idée précise de la valeur artistique contenue sur ce disque, c’est d’aller en écouter quelques extraits:
Opéra Arias Gluck Haydn Mozart, Marie-Nicole Lemieux. Les violons du Roy / Bernard Labadie


Contact et information

Boulev’Art
Agent: Anne-Christine Seigneur
Boulev’Art
855, rue Pierre-Maufay – N° 1
Québec, Qc G1V 2M9
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Téléphone: 1-418-688-4280.


Lors de la rédaction de cette chronique, j’ai écouté ce disque par le biais de mon lecteur CDP integris relié au DAC Calyx Femto, ce qui m’a permis d’apprécier à sa juste valeur la voix de Marie-Nicole accompagnée des violons du Ray. Ce DAC est une petite merveille pour les sens, dont je vous parlerai sous peu.


La pensée du moment :

De la musique avant toute chose
(…)
De la musique encore et toujours !
(…)
Et tout le reste est littérature
Paul Verlaine (1844 ? 1896)


Cet article a été rédigé par Marc PHILIP, rédacteur indépendant, tous droits réservés, copyright 2012, les textes et photos sont la propriété de l’auteur et du magazine.

Bonne journée et bon divertissement.

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