Jacqueline, je vous invite à vous présenter.
Je suis belge, Dinantaise, vivant en France parce que mon mari a son travail actuellement en France. J’ai 55 ans, je suis l’aînée d’une famille de 7 enfants, j’ai moi-même 3 enfants et 19 neveux et nièces.
J’adore lire, je pratique le yoga, j’ai peint mais pour l’instant mes pinceaux et mes pastels sont au chômage, car je n’en éprouve pas le besoin, j’ai repris une formation de traductrice à l’institut Cervantes de Paris parce qu’il me fallait « dépoussiérer » mes connaissances vieilles de plus de 35 ans (passer du tourne-disque au mp3 implique aussi de dépoussiérer son vocabulaire), j’adore voyager, je suis fascinée par la civilisation Inca et je rêve d’aller au Macchu Picchu (Pérou). Je fais de la traduction bénévole, pour des ONG, essentiellement une ONG péruvienne (de l’espagnol) et Asmae (principalement de l’anglais), en ce qui concerne les parrainages aux Philippines.
ONG : Organisation Non Gouvernementale.
Pouvez vous nous expliquer l’origine de cette passion pour Julio Iglesisas?
En quelques mots, j’ai découvert Julio Iglesias via la télé espagnole en janvier 1970, il participait aux sélections pour l’Eurovision de la chanson, et j’ai été séduite dès cet instant! j’avais tout juste 17 ans… et j’étais étudiante en espagnol à Madrid.
Je n’ai pas arrêté de le suivre sur le plan artistique, achetant presque tous ses albums quand ils sortaient, du moins presque, car je privilégiais les albums en espagnol.
Je ne l’avais jamais rencontré jusqu’à ce que nous soyons arrivés en France.
Le facteur déclenchant
Mon mari m’a offert un concert de Julio au Palais des congrès de Paris en juin 2004, ça a été mon premier concert.
Dès lors, je n’ai eu de cesse de le rencontrer, mais la première fois est le fruit du hasard, ou presque.
L’instant mémorable
J’ai rencontré Julio le 9 septembre 2004 dans les couloirs de Canal+, il venait de participer au « grand journal » de 19 heures, en direct.
J’étais dans le public et j’avais fait déposer un livre : « Julio raconte Iglesias » pour qu’il me le dédicace, et un des gardes du corps l’avait gentiment déposé dans sa loge.
Quand j’ai voulu récupérer le livre, on m’a dit d’attendre, que Julio arrivait! alors j’ai attendu.
Julio est arrivé et je l’ai appelé en espagnol : « Julio, Julio, ça fait 34 ans que j’attends ce moment! » et il est venu vers moi, m’a pris dans ses bras et m’a dit en espagnol : « 34 ans, vraiment? »
Ce que je ne savais pas c’est que j’allais être appelée à le revoir et qu’il a une mémoire extraordinaire, se souvenant de qui il a vu et où c’était!
L’histoire ne s’arrête pas là.
J’ai assisté pendant 2 après-midi d’octobre 2004 à l’enregistrement de « un samedi soir avec Julio Iglesias » qui est passé sur France 2 en février 2005, et sur TV5 monde plus tard.
J’ai eu l’occasion de parler avec lui, de le revoir ensuite à plusieurs reprises, et en 2005 il a fait une grande tournée en France, là j’ai obtenu des « backstage » pour aller le voir après le spectacle dans sa loge, et à Montpellier (mai 2005) il me dit en français : « toi, je te vois habituellement à Paris » et il m’embrasse.
Mon étonnement! Puis je le revois sur d’autres plateaux d’enregistrement, je vais à plusieurs concerts, Bruxelles, Lille, Orange, mais le plus fort de l’histoire, c’est qu’au départ je ne devais pas aller à Lille, sauf qu’il s’avère que mon mari devait se rendre à Lille pour le boulot et que je me suis glissée en « passagère clandestine » presque dans sa voiture et à l’hôtel, j’ai obtenu une place pour le concert, et surprise, c’est que mon mari avait réservé sa chambre dans le même hôtel que Julio!
Surprise pour les 2 en nous croisant dans le hall de l’hôtel avant le concert, mais plus grosse surprise encore le lendemain matin, car mon mari était parti à ses rendez-vous tandis que je quittais l’hôtel en même temps que Julio et que dans les salons du hall d’accueil de l’hôtel, alors que je pensais seulement aller le saluer pour lui dire au revoir, je suis restée avec lui à parler pendant une bonne demi-heure, de tout et de rien, comme de bons copains.
Puis des concerts étant prévus en novembre 2005 à Paris au Théâtre des Champs Elysées, j’ai acheté mes places.
Via Internet j’avais beaucoup de contacts avec des fans d’un peu partout dans le monde, certains qui m’ont envoyé de l’argent pour que je leur achète des places pour les concerts.
Vu les horizons divers, de la Roumanie au Mexique, en passant par Ténérife et l’Italie, j’ai écrit à Miranda, la compagne de Julio Iglesias, en août pour lui dire que ce serait super de faire une rencontre internationale, avec Julio.
Surprise, un mois avant la date, Miranda me téléphone pour me proposer des invitations à rencontrer Julio après le spectacle du 2ème jour.
Là, en novembre 2005, j’ai fait la connaissance de nombreuses personnes et l’un de nous, Juan Angel, originaire de Ténérife, a inventé un mot qui s’appelle « la JulioAmistad » auquel on a ajouté « la JulioInternacionalidad ».
J’ai eu l’occasion de revoir Julio lors d’enregistrements lors de passages à Paris en 2006.
C’est là que l’idée du site a germée?
En mars 2006, il n’y avait plus de site internet digne de ce nom qui lui était consacré.
Alors, j’ai pris contact avec le webmaster d’un site qui s’appelait juliomusic.com, pour lui demander si on pouvait l’aider à le mettre à jour, et je lui ai traduit son site en français.
Puis mes amies italiennes et roumaines ont fait de même! Enfin, en juin 2006, le site était traduit en 7 langues, en plus d’être complet et remis à jour!
On était en espagnol, français, anglais, italien, roumain, allemand et portugais.
C’est à ce moment que Miranda a pris contact avec le webmaster, et ensuite Julio a voulu que notre site fusionne avec son site officiel.
Maintenant, c’est « nous » qui gérons le site, et il est actuellement traduit en 20 langues, par des fans qui l’ont fait spontanément. Il compte parmi les sites les plus traduits au monde!
Qui est « nous »?
L’équipe internationale des fans. Ce qui s’appelle la « JulioAmistad » a commencé en novembre 2005 à Paris, on était au début une quinzaine de personnes, on s’est auto-proclamés JulioAmigos, mais ça n’a rien à voir avec un fan-club, ça se passe au gré des concerts, des rencontres, des événements, de façon spontanée.
Entre-temps, en octobre 2006, je vois Julio à la sortie d’un programme d’enregistrement, et je le remercie pour le cadeau qu’il nous a fait.
Il croit que je lui parle du nouveau disque qui sort alors (Romantic classics) mais je le détrompe et je lui dit que non, merci pour le site internet.
Alors il me demande en espagnol si le site lui plaît, et je lui dis alors qu’évidemment, c’est moi qui fait la section en français! Sa tête alors! il m’étreint aussitôt.
Voilà, en 2007, j’ai participé encore à des séances d’enregistrements, pour la présentation de son nouvel album « Quelque chose de France », et puis je suis allé aux concerts de Bruxelles et de l’Olympia à Paris, là je suis restée plus raisonnable.
Mais ce qui m’a le plus ému, c’est qu’au milieu d’une chanson, à l’Olympia, j’étais au 5ème rang, il me voit et me sourit… pour moi, c’est inestimable.
Quelle belle aventure, qu’en est il aujourd’hui?
La « JulioAmistad » continue, c’est un cadeau qu’on lui doit : on reste en contact, on se voit, on s’aide même parfois, et pour en célébrer le 2ème anniversaire, de Ténérife est parti un « libro viajero » (livre voyageur) que nous rédigeons tous, chacun à notre tour, afin qu’il fasse le tour du monde : le livre est arrivé chez moi, il est reparti pour l’Espagne, il va suivre son chemin, devrait aller en Italie, en Roumanie, en Allemagne, au Danemark, aux Etats-Unis, au Mexique, en Argentine, pour nous revenir en novembre 2008 afin de célébrer le 3ème anniversaire de la « JulioAmistad » en même temps que le 40ème anniversaire de scène pour Julio.
Avez vous une idée du nombre de fans sur le site?
Sur le site, le nombre varie sans cesse.
Le nombre de personnes inscrites sur les forums, il faut en compter plus de 500.
Des forums fonctionnent mieux que d’autres, ils sont gérés par de simples fans qui se sont investis bénévolement, un en Espagne, un aux Etats-Unis et un en Argentine, créé tout récemment.
En tout cas, le nombre de visiteurs du site a atteint 2,5 millions de personnes en un an.
Les mises à jour se font de quelle manière?
Notre site « juliomusic.com » et le sien « julioiglesias.com » ont fusionné il y a un an, les deux liens fonctionnent toujours mais les deux sites sont identiques.
Dans la page d’accueil, les noms des collaborateurs figurent dans l’encart « crédits » qui se trouve à côté du compteur de visiteurs.
Lorsque un nouvel article apparaît, tous les traducteurs le traduisent pour que les nouvelles soient directement mises à jour sur un maximum de sections.
Actuellement c’est plutôt calme, mais chacun de nous s’implique à trouver des articles de presse, des revues, des émissions de télévision dans sa langue pour le communiquer au webmaster.
Par exemple, j’attends que TV5monde m’informe des dates de diffusion d’un programme passé le 3 novembre sur France3, qui s’appelle « Julio Iglesias, la voix de sa vie » , et qui fait partie d’une série de France3 appelée « Personnel et confidentiel ». Dès que j’aurai l’info, ce sera communiqué au webmaster et retranscrit sur le site.
Avez vous une dernière anecdote à partager?
Oui, J’ai par exemple une autre anecdote récente à vous conter : ma fille, de voyage en Colombie en avril 2007, rencontre chez des amis de Bogota, un monsieur colombien qui entend parler du fait que j’adore la musique de Julio.
Je ne sais pas ce qui s’est dit, mais le fait est que Nando, que je n’ai jamais rencontré, a donné à ma fille pour moi, toute sa collection de vinyls qui avaient bercé sa jeunesse, parce qu’il ne pouvait plus les écouter, et je me retrouve avec 18 albums « 33 tours », que Nando voulait voir arriver entres de bonnes mains.
Dites le avec des fleurs.
Nous avons assisté au « baptême de la rose », en effet Meilland Richardier a créé une rose qui porte son nom et qui a été baptisée au Ritz,à Paris, le 28 juin 2007, j’y étais avec d’autres collaborateurs du site et des amis fidèles, et j’ai également 2 rosiers qui portent son nom dans mon jardin.
Est ce le destin?
Tout ce qui nous arrive aux uns et aux autres, on considère ça comme un cadeau, j’oserais même dire un cadeau du ciel, ou un cadeau de la vie.
Le fait que je sois bilingue ou presque français/espagnol, que je parle anglais aussi m’a aidé à avoir des contacts avec d’autres personnes, au fil des concerts, grâce à des messages postés sur des forums auxquels j’ai répondu.
Des liens plus personnels se tissent avec certains, pourquoi? comment? je dirais que c’est la vie.
Le mot de la fin vous appartient.
Julio Iglesias est un grand monsieur, très simple, très gentil, très humain, avec beaucoup de charisme et également d’humour. Quand je le rencontre ou que je le retrouve j’ai l’impression d’être avec un ami de toujours.
En tout cas, je peux dire que les fans de Julio sont un bel exemple d’harmonie internationale.
Je souhaite partager des messages que m’a laissés ma grand-mère :
« Personne n’est née sous une mauvaise étoile, il n’y a que ceux qui regardent mal le ciel » et aussi « c’est quand le ciel est le plus noir que l’aube est la plus proche », et pour terminer « au-dessus des nuages le ciel est toujours bleu ».
Merci
Jacqueline, je vous remercie d’avoir accepté de livrer avec autant de sincérité, l’histoire vraie de la vie de quelques passionnés de musique et d’un artiste en particulier.
Julio Iglesias, l’homme, le chanteur, le père de famille, l’artiste de scène, voilà un tableau exhaustif qui ne laissera personne indifférent, je viens moi aussi de découvrir qui est véritablement Monsieur Julio Iglesias, d’autres suivront, j’en suis convaincu.
Je fais un vœux, que vous réalisiez votre rêve d’aller au Macchu Picchu (Pérou).
Cet article a été rédigé par Marc PHILIP rédacteur indépendant en collaboration avec Jacqueline Goffart, tous droits réservés, copyright 2007/2008, les textes et photos sont la propriété de l’auteur et du magazine.
Bonne journée et bonnes écoutes.
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