Débutons cette semaine en musique.
Quoi de mieux à faire un vendredi soir d’hiver que d’aller écouter de la musique « live »?
En particulier lorsqu’il s’agit d’un musicien aussi inspirant que Harry Manx; que le spectacle a lieu à Victoriaville au Pavillon Arthabaska, c’est à dire à côté de chez nous.
Ce musicien représente à lui seul la Zenitude incarnée. Alors que quelques jours auparavant il se faisait voler sa belle guitare « Mohan Veena » à l’aéroport de Chicago, et bien en ce jour béni du 28 février 2014, la guitare a été retrouvée, ainsi que l’auteur du vol, par les autorités locales.
Il devrait pouvoir récupérer son instrument d’ici quelques jours à son retour au pays.
Je ne saurais exprimer avec des mots mieux qu’en images, l’état d’euphorie dans lequel Harry se trouvait à l’évocation de cette nouvelle. Harry m’a confié cependant à quel point il trouvait l’acte du voleur illogique, du fait qu’il venait d’être libéré sur parole au moment des faits?
L’individu va donc retourner en prison subir une sentence plus longue. Où est la finalité dans tout ça? Nul ne saurait l’expliquer.
Harry Manx était donc de passage à Victoriaville dans le Centre du Québec dans le cadre de sa tournée World Affairs.
Cet homme a beaucoup voyagé, nous ne sommes donc pas étonnés d’entendre dans sa musique des influences aussi diverses que le Blues, teinté de mélopées orientales. L’Inde, comme l’Amérique du Sud figurent également au répertoire.
Curieusement, quand nous avons évoqué le vol de son bel instrument de musique, Harry m’a semblé très détaché, il avait admis le fait de ne plus jamais le revoir! Mais une fois l’espoir de nouveau en chemin, laissez moi vous dire qu’il était heureux et ça se voyait.
Les instruments de musique qu’il affectionnent sont aussi variés que ses sonorités typiques, principalement la guitare sous toutes ses formes, Mohan Veena, guitare Hawaïenne, banjo et bien entendu l’harmonica, sans qui le blues n’aurait aucun sens.
Je vous avoue avoir été immédiatement à l’aise en sa présence, il a même fait l’effort de me dire quelques mots en français, ce que j’ai beaucoup apprécié, sachant combien cette langue lui est étrangère, il s’agissait là d’une forme de respect.
Sur le plan humain, Harry Manx est d’une grande gentillesse, accessible et avenant, il est lui même, tout simplement, tout à fait à l’image de sa musique. Entendez par là, qu’il ne se prend pas pour un autre … Certains devraient en prendre exemple.
Jack « Phyberock » Vigneault a lui aussi été inspiré par cette rencontre.
Il en a profité pour échanger quelques mots avec Harry Manx dans sa loge, ainsi que de se faire dédicacer sa collection de CD.
Alors Jack, décris cette soirée à nos lecteurs.
Harry Manx arrive sur scène à 20 h pile suivi de son claviériste et copain australien Clayton Doley.
Ils s’installent tous deux et débutent cette première partie en beauté avec une excellente pièce, suivi d’une autre et ainsi de suite tout le long de cette superbe première partie.
Pièce après pièce, la qualité était au rendez-vous, même seulement en duo, sans aucun autre instruments autre qu’une basse synthé et un drum électronique en accompagnement, c’était superbe. Une heure vient de passer à toute vitesse… déjà.
Nos deux musiciens prennent ensuite une pause de 20 minutes, durant laquelle ont peut discuter sur la qualité sonore de cette soirée dont je n’ai rien à redire, le son était superbe tout comme cette première partie, la voix de Harry était forte et claire sans aucun voile, comme sur un système hi-fi, ou l’on dirait que le médium-aigu y est sublime. Et, que dire des instruments dont leur restitution étaient impeccable et sans défaut.
Les guitares de Harry sonnaient impeccablement bien et le clavier aussi, celui-ci me faisait même penser parfois à la sonorité des DOORS, de plus, parfois son jeu était digne des meilleurs claviéristes de rock et ou de blues tel les défunts John Lord (Deep Purple) ou Ray Manzarek (The Doors) par exemple.
Je tient à féliciter le technicien de son pour la qualité de son travail. Mais ont a aussi affaire à une excellente salle de spectacle où ce dernier peut calibrer la sono sans s’arracher les cheveux à trouver des moyens de faire vibrer la salle.
Les revoilà, nos deux comparses, qui débutent cette deuxième partie sur une autre note sublime et enivrante, avec en plus une petite touche supplémentaire de Harry à l’harmonica, et ce sur quelques pièces tout le long de cette merveilleuse 2e et dernière partie où des titres plus connus des plus vieux albums viennent me chercher et me faire vibrer sans bon sens.
Pour nommer quelques titres qui m’ont accrochés durant ces 2 heures inoubliables, il y avait :
Can’t Be Satisfied / Bring That Thing / Sunday Morning Ascension / Tijuana / The Point of Purchase / Never The Twain et l’excellent Voodoo Child.
Conclusion
Quelle belle soirée inoubliable, 2 heures de pure sonorité enivrante sur la qualité d’un World-Blues que seul Harry peut nous donner.
Je peux donc vous assurer que l’attente de cette seconde partie aura valu la peine.
À propos des photos
Les prises de vues ont été réalisées avec un boîtier Nikon D3s et deux objectifs en alternance, un Nikkor 24-70 f2.8 et un Nikkor 80-200 f2.8 ED, pas de flash, bien entendu. Pour les plus intéressés d’entres vous, j’ai laissé volontairement les données Exifs sur chaque image, enjoy 🙂
La pensée du moment
Lorsque tu fais quelque chose, sache que tu auras contre toi, ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui voulaient le contraire, et l’immense majorité de ceux qui ne voulaient rien faire. — Confucius
Cet article a été rédigé par Jacques Vigneault et Marc PHILIP, rédacteurs indépendants, tous droits réservés, copyright 2014, les textes et photos sont la propriété de l’auteur et du magazine.
Bon divertissement.
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