Au cinéma chez soi

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Multimedia room cinema
Auditorium après les travaux

Nos dernières séances de cinéma à la maison, nous ont conduit vers le répertoire des comédies françaises de 2006 à 2010, avec un évident plaisir non contenu.

  • L’autre Dumas,
  • Jean-Philippe,
  • Potiche.

Si vous voulez vivre une expérience jubilatoire de cinéma, ces 3 films doivent absolument être visionnés et seront probablement à classer dans les indispensables de votre future collection.

L’autre Dumas

Avec Gérard Depardieu et un Benoît Poelvoorde comme il est rare de le voir.
Cette histoire est tirée des mémoires de Auguste Maquet, le confident et proche secrétaire (nègre littéraire en fait) de Alexandre Dumas.
On y découvre une autre facette du personnage bien connu à l’origine des récits « Les Trois mousquetaires » et en particulier de mon roman préféré « Le Conte de Monté Cristo ».

Qui savait qui écrivait quoi? Qui sait encore aujourd’hui qui a écrit quoi?
C’est ce que raconte le film avec toute la fougue des instants, le mystère qui lui est accompagné, cette sensualité non voilée des espoirs déçus en passant au libertinage, c’est surtout un témoignage poignant d’un homme de talent, un auteur de génie qui a vécu dans l’ombre de son modèle durant toute sa vie et qui semble, jusqu’à la fin rempli de remords.
Ce film est très bien réalisé, les plans séquences suffisamment proches parfois pour voir les expressions du visage, le regard, les émotions sont palpables, chaque comédien est imprégné de son personnage, Depardieu et Poelvoorde sont magistraux.

C’est un très beau film, la photo y est particulièrement soignée, l’un des meilleurs film francophone de l’année selon moi et mon coup de cœur.

L’histoire

Alors que Maquet et Dumas sont au sommet de leur collaboration et de la gloire, Maquet, par un concours de circonstance se fait passer pour Dumas auprès de Charlotte, une jeune et jolie fille de médecin, révolutionnaire de surcroît, dont il tombe épris à la première rencontre, cette mascarade va l’entrainer plus loin qu’il ne l’aurait imaginé, avec des conséquences pour lui et son entourage, qui auraient pu être tragiques.

Pour vous situer, nous sommes à la veille des événements de 1848, une révolution populaire qui a secouée Paris avec violence.


Jean-Philippe

Réalisé par Laurent Tuel en 2006.

Avec entre autre dans la distribution : Fabrice Luchini, Johnny Hallyday, Jackie Berroyer, Guilaine Londez, Antoine Duléry, Élodie Bollée, Olivier Guéritée, Caroline Cellier, Barbara Schulz.

L’histoire

Fabrice, cadre moyen, est un fan inconditionnel du chanteur Johnny Hallyday.
Le climat familial est quelconque, il n’a que peu de rapport avec ses deux enfants, une fille (Laura, qui est aussi le prénom de la fille de Johnny dans la vraie vie) et un garçon, tous deux ados.

Un jour, ou plutôt un soir, alors qu’il marche en chantant à tue tête dans un état d’ébriété avancé dans la rue qui le conduit à son domicile, il est frappé au visage par un résident excédé par ses vociférations et se réveille sur un lit d’hôpital, dans une réalité différente, un monde « parallèle » où son idole n’est pas connue du grand public.
Son monde s’écroule autant ses repères familiaux, il semble au bord de l’effondrement, quand soudain il a l’idée de se mettre à la recherche de Johnny… et c’est là que tout bascule.

Jean-Philippe Smet qui est le vrai nom de Johnny Hallyday, est, dans ce monde ci, un patron de bowling, un type comme les autres qui n’est jamais devenu une star et pourtant tout avait bien commencé pour lui, sauf que … faute d’aller en 1959 se présenter au concours « Paris Cocktail » l’équivalent de « La nouvelle star » une émission de télévision de l’époque, c’est quelqu’un d’autre qui lui a ravi sa place et est devenu une grande vedette du rock.

Fabrice, se rend compte que ce simple évènement a tout changé, il n’a plus qu’un seul but : ressusciter son idole, réveiller le « Johnny » qui sommeille en Jean-Philippe.
Mais Jean-Philippe peut-il devenir en quelques mois ce que Johnny Hallyday a mis des années à construire ?

Les deux compères ont 40 ans de « Johnny » à rattraper !
Dans cette vie, Johnny a un fils qui s’appelle Laurent, qui lui a inspiré une chanson restée dans un vieux carton, … celles et ceux qui connaissent un peu sa vie vont rapidement comprendre le lieu commun avec la chanson Laura 🙂
A travers cette rencontre improbable, de ce pari impossible, une amitié extraordinaire va naître entre les deux hommes.
Jusqu’à la toute fin, personne ne sait où cela va les conduire … et c’est vraiment ce qui nous a plu 🙂

Un film à mettre entres toutes mains, une comédie bourrée de sentiments, un jeu d’acteurs impeccable, c’est puissant, tout est crédible, on se prend au jeu et on imagine… j’ai a-do-ré! pourtant, je ne suis pas un fan de Johnny, mais admettez le, c’est un sacré artiste, une bête de scène et un pas pire comédien.


Potiche

Avec Catherine Deneuve, Gérard Depardieu, Fabrice Luchini
Genre : Comédie
Durée : 01h43min Année de production : 2010
Distributeur : Mars Distribution
4 nominations au César 2011 édition n° 36.

Avec dans les rôles principaux, Catherine Deneuve, dans toute sa splendeur et Fabrice Luchini qui lui donne la réplique, toujours cette forme d’impertinence dont il a le secret et dont il a aussi du mal à se séparer, mais ça parti de sa personnalité.
Ce film est tiré d’une pièce de théâtre et cela se retrouve dans la mise en scène.

L’histoire

En 1977, à Sainte-Gudule (ça ne s’invente pas), dans le Nord de la France, Robert Pujol (Fabrice Luchini) est marié à Suzanne (Catherine Deneuve).
Robert mène tel un despote l’usine de parapluie qu’à fondé la père de Suzanne, aussi bien qu’avec ses enfants et sa femme, qu’il prend pour une potiche.
Quand un jour une grève des ouvriers vient interrompre cette vie bien ordonnée à la baguette.

Robert est également volage, il trompe sa femme avec sa secrétaire depuis des années et semble batifoler ailleurs de temps en temps, autant dire que le climat familial est dissolu.
Suzanne est considéré comme une potiche, une femme sans grand intérêt qui vit des rentes de sa famille, reste au foyer, mémère tranquillement, sans s’occuper des affaires de son usine dont elle détient par sa filiation, 35% des parts, le reste étant réparti entre son époux, sa sœur, sa fille et les petits actionnaires.

Cette grève générale vient à point, pour changer la donne.
À la suite de la séquestration de son mari, Suzanne se retrouve à la direction de l’usine.
Suzanne prend alors l’initiative de rencontrer Babin (Gérard Depardieu), le député local du PCF, auprès duquel elle souhaite recevoir quelques conseils de conciliations pour discuter devant les employés en colères et rétablir l’intégrité de l’usine.

Cet événement rend à Suzanne ce qui lui appartient, sa fougue d’antan, son leadership dans l’entreprise, son rôle de chef de famille et de femme, tout simplement.
À la surprise générale Suzanne se révèle être d’une rare efficacité pour mener les affaires
Les choses finissent pas s’arranger, l’usine reprend sous le commandement de Suzanne Pujol en PDG, son fils dans le département design et création et sa fille à la communication.
Lorsque Robert rentre de sa convalescence en pleine forme, tout se complique, il veut reprendre sa place.

Mais ce que l’on ne sait pas, c’est comment tous ces personnages se sont rencontrés?
Suzanne est elle aussi blanche qu’elle semble le faire croire à tous depuis des années? … hum, pas si sûr en vérité.

Qui est Babin pour Suzanne exactement?
Son fils est il celui de son mari?
Mais je vous rassure, tout va s’arranger, cette comédie est rafraîchissante, on conserve le sourire du début à la fin et il n’est pas rare de s’étonner de telle ou telle situation cocasse ou simplement surprenante, c’est frais et tendre, jamais méchant 🙂
Un petit clin d’œil à la fin en référence aux parapluies de Cherbourg … où Françoise Dorleac et Catherine Deneuve chantaient.
Je ne vous en dit pas plus, aller voir le film, vous en serez enchanté.


Cet article a été rédigé par Marc PHILIP, rédacteur indépendant, tous droits réservés, copyright 2011, les textes et photos sont la propriété de l’auteur et du magazine.

Bon divertissement.