Anne Bisson, Blue Mind
Quelles raisons faut il pour vous parler d’un disque qui m’a plu, au point de mettre cette chronique À la une?
Il y a si peu de disques qui sortent du lot, du fait d’une ou plusieurs particularités, que je ne peux m’empêcher d’être affable lorsque j’ai la chance d’écouter quelque chose de « spécial », Blue Mind en fait parti.
Introduction
Pour qualifier un disque d’audiophile, un enregistrement de très bon, voire d’excellente qualité, il y a plusieurs critères, il nous faut prendre en compte un certain nombre de pré-requis :
- Qualité artistique,
- Prise de son impeccable,
- Bruit de fond à la limite de l’audible,
- Dynamique subjective,
- Mastering sur matériel moderne,
- Des humains de talent en arrière des instruments,
- À l’écoute, l’émotion doit être au rendez vous.
Dans tout ce que je vous ai énuméré ci dessus, et j’en oublie forcément, le label canadien Fidelio a su se tailler la part du Lion.
Mon coup de cœur cette semaine : l’album de Anne Bisson : « Blue Mind ».
Les artistes
- Anne Bisson, piano et voix
- Paul Brochu, Drums
- Normand Guilbeault, Double bass.
Deux choses : la voix et quelle voix, langoureuse, suave, crystalline, naturelle, lyrique et le son du piano qui joue dans le même registre!
Pour le reste, c’est conforme à l’idée que je me fais d’un très bon enregistrement, en particulier si je sais que c’est « un » Fidelio.
Je ne vais pas vous raconter d’histoire, cet album que j’ai dégusté plusieurs heures durant, est à mettre entre toutes les « oreilles », je n’ai pas seulement aimé, j’ai adoré; je suis littéralement tombé sous le charme de cette voix et de ce piano crystallin; quel talent.
Dire que j’ai manqué la prestation « live » chez Filtronique à Montréal, organisée pour célébrer la sortie de l’album, ça a du être une belle soirée.
Emotion, suave, délicatesse, détails, dynamique, richesse harmonique, la tessiture de la voix est tout simplement magnifique, le tout respire à l’unissons.
Durant l’écoute, j’ai pris connaissance dans la pochette, de la liste des personnes en charge du projet et je n’ai pas été surpris de lire le nom de Guy St Onge au côté de celui de René Laflamme.
Voici deux personnages attentifs, méticuleux et d’un professionnalisme au delà de tout soupçon, des gens qui savent encore ce que le mot « musique » veut dire lorsque vient le temps de l’interprétation, la capture du son, le mastering et la gravure.
C’est de la magie à l’état pur, si vous laissez un instant votre âme d’enfant ressurgir et mettre l’adulte que vous êtes et ses questionnements de côté, laissez vous porter juste par les sons … et venez nous raconter ce que vous avez éprouvé.
Pour ma part, j’ai trouvé la voix sublime, holographique, portée par un drum tout en douceur et une basse présente, mais juste ce qu’il faut pour soutenir le tout. Les silences en fond noir, profonds à souhait, servent d’écrin à la voix jusqu’à la note en cours d’extinction, quelle présence … jubilatoire!
René, peux tu nous raconter ton expérience dans le cadre de l’album « Blue Mind » de Anne Bisson?
Salut Marc-Philip,
L’expérience de l’enregistrement de l’album de Anne a été l’une des plus belles de ma vie car nous avions pensé à un set-up LIVE en studio, un peu comme les meilleurs enregistrements des année 60.
Nous avions Anne qui chante et joue au piano, en même temps avec le contrebassiste Normand Gilbault à sa droite avec un petit peu d’isolation entre le piano et la contrebasse.
D’ailleurs il y avait aussi un panneau d’isolation sur le chevalet du piano pour isoler la captation du piano par rapport à la voix de Anne.
Pour la batterie nous avions Paul Brochu (Uzeb) qui est d’une grande finesse et texture sur cet album.
La batterie était dans un studio séparé, il est important de savoir que l’enregistrement s’est fait en deux jours avec très peu de montage et un seul « Overdubb ».
Pour l’équipement nous avions un heureux mélange des équipements de Fidelio et de Guy St-Onge.
Microphone Neumann U-67 et AKG 414 sur la contrebasse, Neumann U-89 sur la voix B &K 4003 130V pour le piano et Console Raindirk.
Le mastering est une partie important du résultat final du son du disque, j’ai utilisé les DCS 905 et Scarlatti avec un compresseur Manley et des EQ Weiss.
Le tout dans une salle d’écoute de chez Pure mastering avec Marco, Guy et Jean Poulin de chez Moon un commanditaire important pour le projet.
René Laflamme
Co manager Fidelio.
Notre contexte d’écoute
Le système hifi
- Lecteur CDP integris by Aurum Acoustics,
- Préamplificateur passif Bent Audio NOH mkII,
- Amplificateur Audio Research modifié en classe « D » Gemincore,
- Enceintes hybrides Monsoon FPF 1000 modifiées, filtre externe, condensateur Mundorf Silver & Oil,
- Casque intra auriculaire Shure SE 420 + AKG electrostatic semi ouvert K340.
Conclusion
Ce disque devient une référence à la rédaction (merci Alain de me l’avoir fait découvrir) , un incontournable pour tout mélomane qui se respecte, du fait d’une qualité d’enregistrement hors norme, associée à une interprétation magistrale de Anne Bisson, qui signe là son premier album sous l’étiquette Fidelio, accompagnée par deux excellents musiciens Paul Brochu et Normand Guilbeault.
Espérons que ce ne sera pas le dernier.
L’album au complet est hautement recommandable, même si les plages N°1, N°2, N°6 et N°9 restent mes préférées, en revanche, je peux vous assurer d’une chose, Anne Bisson est là devant vous sur pieds, c’est à dire grandeur nature, même lorsqu’elle chuchote, là, juste au dessus du piano, d’un coup le silence … c’est hallucinant, comment est il possible de laisser transparaître autant d’émotion dans une prise de son?
Pour le coup, on en deviendrait audiophile… je pensais au mot « amoureux », ce qui résume assez bien mon sentiment.
Ce qu’ils en pensent
Marie-Ange, 46 ans : J’ai découvert l’album de Anne Bisson, un soir au calme, sur le système hifi de mon époux, alors qu’il terminait plusieurs heures d’écoutes, autant dire que les conditions générales étaient idéales.
Le son est de très bonne qualité, les instruments s’entendent bien, détaillés de type acoustique, la voix de Anne est naturelle et suffisamment intime pour nous faire croire qu’elle est là devant nous, c’est assez spécial comme expérience, la dernière fois ce fût avec Ida Sand et sur l’album The best audiophiles voices II, by FIM.
J’ai apprécié ne pas trop entendre la basse et le drum, je ne suis pas une adepte du « boum, boum » … sur Blue Mind, je reconnais un mastering fait par des gens expérimentés, qui doivent écouter la musique qu’ils produisent.
Cette ambiance jazzy m’a profondément plu, j’en conserve un souvenir agréable.
Jacques, 50 ans : J’ai écouté cet album chez Marc Philip, sa nouvelle pièce d’écoute n’est pas grande, mais ça sonne très bien.
Pour ma part, l’album de Anne Bisson, est non seulement extraordinaire sur le plan artistique, mais également sur le plan technique.
Tout est à sa place, les instruments comme la voix, sont clairs et précis, dans les silences, aucun bruit de fond! à tel point que ça en est troublant.
Tout coule comme de l’eau. Mes pièces préférées sont la N°2 et N°10, mais en fait, tout l’album est bon.
J’aime ça quand l’émotion passe à tout coup, c’est ce que je recherche dans un disque de qualité audiophile.
Je suis fier de dire que nous avons au Québec un label comme Fidelio, merci.
Information complémentaire
Si la curiosité vous pousse à vouloir découvrir l’univers de Anne Bisson, je vous invite à visiter son site officiel, vous aurez à loisir le temps de voir de belles photos, Anne Bisson est fort jolie, associées à des extraits de son album « Blue Mind ».
A propos de Fidelio
Tant qu’à y être, n’hésitez pas à « pousser » la porte du label Fidelio, le répertoire artistique est varié, une vingtaine de titres sont disponibles, puisez y votre inspiration, lâchez vous, il n’y a aucun risque, mis à part celui d’éprouver un plaisir et une émotion intense.
Avec des prises de son aussi soignées et des artistes aussi talentueux, c’est le grand frisson garanti et un investissement pour longtemps.
René, peux tu nous en dire plus au sujet du procédé Xtrack HD utilisé sur cet album?
Le Xtrack HD est un procédé hi-end pour contrôler au maximum les pertes reliées à l’électricité (AC), par l’utilisation de filtre ou batterie pour tout les étapes de l’enregistrement, jusqu’au mastering final.
On est très attentifs au câble de signal (Siltech ou Shunyata), à la qualité de l’horloge numérique (DCS).
Nous allons aller au XtractHD2 avec la symphonie du nouveau monde (Dvorjak) de l’Orchestre des jeunes des Amériques
– Pure deux microphones
– Micros sur batterie de voiture
– Extrême résolution 352kHz 32Bits
– Enregistré sur solid state drive (no hard disk)
René Laflamme
Co manager Fidelio
Vous êtes à la recherche de superbes enregistrements et bien ne cherchez plus, que la musique soit, c’est le temps de remplir vos étagères de bons disques.
Cet article a été rédigé par Marc PHILIP, rédacteur indépendant, tous droits réservés, copyright 2009, les textes et photos sont la propriété de l’auteur et du magazine.
Bonne journée et bonnes écoutes.
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