Marantz SR 7005/Anthem MRX 500/Runco LS3

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cinéma maison, écran Stewart et enceintes Dynaudio
Système cinéma maison, écran Stewart et enceintes Dynaudio

Nous avons eu le loisir de pouvoir mettre en situation deux amplificateurs multicanaux récents dédiés au cinéma maison autour d’un vidéoprojecteur HD de chez Runco.

Qu’est ce que je veux dire par « Mise en situation » : C’est une démonstration client, comme n’importe quel quidam pourrait la vivre, loin du blabla lénifiant du média de base, nous sommes ici pour vous livrer des faits et notre sentiment après plusieurs heures de démos, j’ai accompagné un ami qui est en phase d’achat et qui prends son temps avant porter son choix définitif sur du matériel, ce n’est donc pas un banc d’essai, mais le suivi de la démarche d’un consommateur, comme vous et moi, qui a la ferme intention de s’équiper d’un receiver et d’un vidéoprojecteur HD.

Bien entendu, nous irons jusqu’au bout de sa démarche et je vous livrerai bientôt … j’espère, car il est très exigeant et long à se décider … sur quel matériel il a porté son choix et les raisons qui l’ont conduit vers ces appareils plus que d’autres.

Le système de notre démo se composait :

Receiver Anthem MRX 500 : 1649$
Receiver Marantz SR 7005 : 1849$

Meuble avec le Anthem MRX 500

Les deux appareils recevaient le signal audio et vidéo en HDMI depuis un :
Lecteur Blu-ray Marantz UD 8004 : 2650$

Meuble avec le Marantz SR 7005

Vu la taille relativement modeste de la pièce dédié, environ 25m2, nous avons choisi d’écouter sur des :
Enceintes Dynaudio Focus 220 mk II : 3800$ la paire
La partie vidéo était confiée à l’excellent :
Vidéoprojecteur RUNCO LS3 : 5599$ + 1 lampe de rechange offerte gratuitement
Ecran Stewart modèle Firehawk G3, électrique et tensionné, toile grise et gain de 1:3, diagonale de 106″ : 4000$.

Ecran Stewart modèle Firehawk

Subwoofer Velodyne DD-12 de la série Digital Servo, d’une puissance de 1250w : 2999$
Câble HDMI, Key Digital, modèle Red Iguana 1.4 à partir de 80$ pour 1.5m

Vue arrière du système de cinéma maison

Nos impressions

Le son restitué par chaque appareil que ce soit en mode cinéma multicanaux ou stéréo est différent, incontestablement.
La taille des deux appareils est dans la norme, leur poids respectif en deçà de ce que nous escomptions, surprenant au vu de la feuille de route et des puissances annoncées.

Alors que l’Anthem MRX 500 offre une multitude de détails, le Marantz SR 7005 joue la carte de la musicalité au risque d’être sage et d’une image vidéo très précise grâce à l’apport de son processeur interne Anchor Bay 10-bit Video scaler (ABT2015 10-bit processor) que l’on retrouve également dans les très populaires lecteurs Oppo 83 SE et ça paraît, l’image possède une très belle texture, les détails évidents, pas de surbrillance, un net progrès sur la gestion des contrastes, bref, nous avons aimé le Marantz SR 7005 principalement pour cette raison.

Le son du Marantz semble plus doux, il est néanmoins équipé des fameux HDAM (Hyper-Dynamic Amplifier Module), mais contre toute attente, aucune agressivité n’est venue obscurcir notre horizon.

Il est clair que l’un comme l’autre de ces amplificateurs HC vont rejoindre une clientèle à l’image de leur évidente signature sonore.

Le Marantz SR 7005 a pour lui :

… Un design plutôt réussi 🙂

Marantz SR 7005

6 entrées HDMI 1.4
7 x 125 W
TrueHD, Digital Plus, Pro Logic IIz, IIx, II, Virtual Speaker et Dolby Headphone.
Le signal DTS, comprend le HD Master Audio, High Resolution Audio, ES Discete6.1, Matrix6.1, Neo:6, 96/24, Express et Surround neutre.
USB iPod/iPhone
Télécommande avec écran LCD
Paramétrage automatique Audyssey DSX
Entrée Phono MM
Liaison réseau DLNA 1.5, radios Internet (vTuner, Napster, last.fm)
Contrôle domotique par Web-IP
Étages de puissance à contre-réaction en courant, modules HDAM, transformateur à haute capacité en courant et faible impédance.

Vue du panneau arrière Marantz SR 7005

Le Anthem MRX 500 a pour lui :

Près pour la 3D,
4 entrées HDMI,
7X100 watts,
Anthem Room Correction (ARC) avec micro,
Conversion du signal vidéo depuis le Composite Video et Component Video vers le HDMI
Scaling au dela de 1080p60,
1080p24,
Tuner AM/FM,
Supporte la 3D via l’upgrade de son firmware,
Dolby TrueHD and Dolby Digital Plus,
Dolby Digital EX,
DTS-HD Master Audio,
DTS-ES (Matrix, Discrete),
DTS 96/24,
3 ans de garantie.

Vue du panneau arrière Anthem MRX 500

Le projecteur HD RUNCO LS3 a pour lui

Runco LS3

Type de projecteur Digital Light Processing™ (DLP™),
Full HD, 1920 x 1080,
Résolution native 1080p, 16×9
Processeur SuperOnyx™ technology avec son ConstantContrast™ ainsi que le procédé vidéo ViVix™
Vertical lens shift
Connexion HDMI
CSMS Contrast Ration: 385:1; 10,000:1 (sequential)
Consommation 230W
Durée de la lampe 4000 heures
(2) HDMI; (1) Component; (1) RGB (HD15); (1) S-video; (1) Composite.

Question image HD par vidéoprojection

Quelques mots sur le projecteur Runco LS3 qui nous a laissé clairement savoir que Runco sait aussi faire autre chose que des Tri Tubes professionnels à 30 000$ et que pour moins de 6000$, les ingénieurs ont fait un travail remarquable.

Seul le bruit des ventilateurs pourra vous incommoder si l’appareil se trouve à proximité de votre tête, ce qui est rarement le cas, lors de notre essai il était situé en arrière de nous et était à peine audible, une fois le film lancé, je n’avais d’yeux que pour cette belle image et rien d’autre n’a pu m’en distraire.

Du point de vue qualité d’image, c’est un sans faute, rien ne manque, rien n’apparaît dénoter, les noirs sont profonds et noirs, le blanc … est blanc 🙂

La forme arrondie et le cache arrière escamotable en font objet agréable à l’œil.
Même en allumant la lumière, on ne perdait pas le contraste et l’image conservait toute sa « fraîcheur », si je peux m’exprimer ainsi.

Nous recommandons ce projecteur Runco LS3 qui ouvre toute grande la porte de la HD à un tarif inhabituellement bas, c’est LE ticket d’entrée chez Runco par la grande porte.

Projecteur HD Runco LS3, Référence de part son rapport prestations/prix

Si on compare

La différence se situe surtout dans la luminosité et la palette colorimétrique des appareils.
Vous ne verrez probablement que très peu de différence entre le Epson 8500UB et le Runco LS3.
Les noirs s’équivalent, la précision de l’image aussi mais la profondeur de l’image ( presque 3D) et surtout la beauté des couleurs et teintes surpassent le Epson.
On ouvre la lumière et l’image du Epson perd son contraste, pas le Runco LS3 car il est plus puissant malgré des specs comparables.

Connectique arrière Runco LS3

Mon copain Gilles ajoute :

Il y a aussi le convertisseur interne des receivers, projecteurs, TV et lecteurs qui entre en ligne de compte.
On a déjà vu un bon projecteur avec un mauvais récepteur donner une piètre image.
Un Integra avec le Reon ou un Oppo avec le VRS font semble t il du bon travail.
Il s’agit de savoir lequel performe le mieux pour le type de programme que nous visionnons.
À moins de faire les tests nécessaires, impossible de le savoir.
Il y a très peu de tests à ce niveau dans les revues qui ne nous disent presque jamais quel convertisseur ils utilisent.
Un ami me disait que l’on peut acheter un convertisseur et y passer en mode numérique les signaux1080i et autres provenant du convertisseur vidéotron afin d’obtenir une plus belle image que celle très compressée des diffuseurs. c’est une avenue intéressante!

Conclusion

Si j’avais dû repartir avec du matériel ce jour là, c’est avec le Runco LS3 que j’aurais quitté les lieux.
C’est de loin, celui qui a su tirer son épingle du jeu lors de cette session.

Le receiver Marantz SR 7005 possède une gestion impeccable de l’image, mais une sonorité quelque peu trop « sage » sur le plan dynamique et définition, le grave et bas médium en avant masquaient les hautes et toute la palette de micros détails de la bande sonore du film.
Serait ce une question de réglage? peut être, je laisse le doute planer, mais la signature Marantz était toutefois bien présente, ce que certains appellent « de la musicalité » est en fait l’absence totale d’agressivité, il faut savoir parfois lire entres les lignes.
Le receiver Anthem MRX 500 semble dans les premières minutes en donner beaucoup sur le plan sonore, l’image se tient dans la bonne moyenne, sur le coup j’accuse un mouvement de surprise tant la différence avec l’écoute du Marantz est flagrante, une miriade de micros détails apparaissent en évidence, ce qui est pris comme de la résolution sonore n’est en fait qu’une coloration portée sur le médium aigu, au détriment du grave qui est en retrait, je n’aurais pas tenu le choc plus de 20 minutes grand max à ce niveau, il a donc fallu jouer avec le volume sonore régulièrement pour s’ajuster.
La qualité de l’image était un cran en dessous de celle du Marantz en ce qui concerne la netteté et le contraste, ce qui tend à prouver qu’un bon processeur interne tel que le Anchor Bay 10-bit Video scaler présent dans le Marantz est tout à fait dans le coup et offre des prestations de haut niveau.

Note à l’attention du lecteur

Nous parlons ici d’un contexte et non d’un banc d’essai dans les règles, l’avis que je partage dans ces quelques lignes n’est que le reflet de mon sentiment dans le contexte et ne constitue en rien un avis objectif sur le matériel en démo ce jour là, sachant que même si les réglages avaient été effectués préalablement, il reste que ces appareils quasiment neufs mériteraient sans doute de fonctionner plus longtemps.
Je vous invite donc à vérifier par vous même lequel de ces appareils vous apparaît le plus en accord avec vos goûts.

Dans cette gamme de prix, ce sont les choix du moment.
Yamaha arrive également avec deux références prometteuses :
RXA2000 – 130W X 7, HQV Video Chipset, sorties de caisson configurables, double télécommandes…
RXA3000 – 140W X 7, HQV Video Chipset, sorties de caisson configurables, double télécommandes + des ajustements video très élaborés.
Prenez note que ces appareils sont encore sous la barre des 2000$.
Nous vous en dirons plus lorsque nous en aurons fait l’essai.

Certes, nous pourrions disserter longtemps sur le fait de l’association ampli/enceintes, mais sincèrement, je crois plus à une optimisation en règle qu’au matériel proprement dit.
J’en veux pour preuve les résultats tout à fait stupéfiants que j’ai obtenu sur mon système personnel avec un « simple » receiver Yamaha 1065, qui certes modeste n’en est pas moins convaincant sur le plan sonore et visuel, pourtant, je n’utilise pas de matériel haut de gamme, j’ai donc travaillé sur l’acoustique, le placement des enceintes, l’optimisation systématique des divers éléments, le subwoofer en particulier s’est vu coiffé d’une dalle en acier de 45mm, l’alimentation électrique a été revue et corrigée sur l’ensemble des composantes.

J’aurais l’occasion de vous en reparler plus longuement lors de nos futurs essais de matériel audio et vidéo.

Discographie

  • Laurence Revey : Immortal,
  • Avishai Cohen : Continuo.

Film qui a servi de démo

  • James Bond : Casino Royale en version Blu-ray.
Runco LS3

Cet article a été rédigé par Marc PHILIP, rédacteur indépendant, tous droits réservés, copyright 2010, les textes et photos sont la propriété de l’auteur et du magazine.

Bonne journée et bonnes écoutes.