La désillusion de Léa by Stéphane Giardina

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La désillusion de Léa by Stéphane Giardina

Il y a quatre ans, j’ai eu le loisir de vous présenter le premier disque de Stéphane Giardina.

Stéphane revient sur l’avant scène avec un projet quelque peu différent, plus cérébral, mais surtout il s’agit là d’une musique qui trouverait avantage à être adaptée pour le cinéma. 7 plages musicales pour 7 tableaux représentant la vie tourmentée d’une jeune junkie.

Je vous avoue qu’il m’aura fallu plusieurs écoutes avant de pouvoir intégrer cet univers. Comprendre la démarche intellectuelle, l’histoire, le ou les personnages. Le contexte est aussi important que les notes qui une à une se rattachent au récit et à ce jeu, l’imaginaire prend le pas.

Je ne pouvais rêver meilleur ambassadeur que l’auteur lui même pour venir nous dévoiler son œuvre. Sachant que ce disque m’a été présenté sous cette forme: « La désillusion de Léa »; sorte de bande originale, dont Léa, héroïne-junkie est le fil conducteur.
héroïne-junkie, le jeu de mot étant, vous l’aurez compris, plus ou moins volontaire.

La désillusion de Léa by Stéphane Giardina
La désillusion de Léa by Stéphane Giardina

Bonjour Stéphane, guides nous au travers de ta musique, afin de nous aider à nous en imprégner.

Bonjour Marc!
Tu sais, avec ce EP, ce sont des extrêmes; ou il est vite zappé ou il tourne en boucle pour certains qui l’ont apprécié…
D’autres titres devaient figurés sur le EP, et qui racontaient d’autres moments de la vie de Léa…notamment ses rêves et illusions..
Voici la raison d’être de certains titres…
« Ombrages »: dans ma tête, tout un clip, on y voit Léa dans un univers glauque et hostile, tout est assez sombre, elle-même semble fade et sans vie… puis son regard se fixe sur quelque chose, c’est le moment central de la musique, là où le piano apparait davantage et « éclaircit » le titre, elle rêve éveillée soudainement et son monde s’illumine, mais le retour du thème du début nous montre que tout ceci n’était qu’un rêve illusoire et que sa réalité la rattrape bien vite.

« Enivrée » est comparable à une danse frénétique, Léa est une princesse, elle s’enivre de la musique et danse avec un visage radieux et reposée… elle est sous effet de cachets, et les conséquences sont dramatiques… c’est alors qu’enchaîne la version chantée de
« La désillusion de Léa », seul moment où un texte apparait et nous livre les « clés » de l’univers de Léa; elle ne croit plus en rien et se laisse sa vie s’échouée…on apprend que dans le dernier instant du texte qu’elle laisse derrière elle un enfant.

« Aux abords de la falaise » titre généralement préféré pour beaucoup, me semble plus généraliste, et la vie dure de Léa s’apparente à celle que beaucoup d’entre nous vivent…
Voilà quelques secrets de mon imagination.

La désillusion de Léa by Stéphane Giardina
La désillusion de Léa by Stéphane Giardina

Contact et information

Artiste : Stephane Giardina


Conclusion

Bienvenu dans l’univers de Léa au travers des notes de Stéphane, sont créateur. Un conte onirique, pas tant que ça en définitive, si l’on tient compte du contexte dramatique, il y a du vécu sous jacent et cela s’entend.

Il est important lors de l’audition de cet album de rester calé au thème titre après titre, ceci dans le but de ne rien perdre de la chronologie de l’histoire de Léa.

Attendez vous à devoir vous ouvrir plus qu’à l’ordinaire à l’écoute de ce disque. Sur une note plus technique, le son ne souffre d’aucune critique, c’est propre et se situe dans la bonne moyenne. Le violon, s’il prend beaucoup de place, n’est pas là par hasard, c’est cet instrument qui nous plonge dans l’ambiance. Les attaques de drums viennent soutenir le tout avec autorité, histoire de marteler le pas, il n’y en a pas suffisamment à mon goût, on en voudrait plus, car c’est vraiment bon 🙂
Mais n’étant pas l’auteur, je ne fait que penser à haute voix.


La pensée du moment

Lorsque tu fais quelque chose, sache que tu auras contre toi, ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui voulaient le contraire, et l’immense majorité de ceux qui ne voulaient rien faire. [Confucius].


Cet article a été rédigé par Marc PHILIP et Stéphane Giardina, rédacteurs indépendants, tous droits réservés, copyright 2014, les textes et photos sont la propriété de l’auteur et du magazine.
Bon divertissement.