Consonance LP6.1

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consonance LP 6.1
Consonance LP6.1 fait pour jouer de la musique

Introduction

Jusque dans les années 80′ le mode de reproduction musicale a été marqué par l’analogique (disques vinyls et ruban magnétique), qu’en est il aujourd’hui, avec l’hégémonie des lecteurs de CD et autres serveurs multimédias, particulièrement depuis l’avènement des DAC de dernières générations?

Set up personnel lors de l’essai de la platine Consonance LP6.1

Il semble que l’analogique résiste, persiste et signe!

Lèves toi et marche

L’analogique est loin d’être moribond, je vous l’assure, pour preuve, cette platine Consonance LP6.1 dont nous allons vous parler.

Pourquoi?

Parce que j’ai eu du plaisir à choisir et à mettre en œuvre cette platine, en particulier parce que j’étais bien entouré pour avoir pu partager cette expérience avec mes copains mélomanes et amateurs de vinyls, je la trouve gracieuse, techniquement passionnante, elle est belle à mes yeux et surtout, joue de la musique à en faire pâlir des modèles de 2 à 3 fois plus chers.

Tout a commencé par un questionnement :

Comment se fait il de voir autant de platines analogiques lors des salons?

C’est simple, il y des clients pour acheter le matériel.

Comment se fait il que les prix de ces platines, cellules, bras et autres pré-phono, soient si élevés et qu’il y ait encore de la demande?

Précisément, c’est l’offre et la demande sur un objet rare.

Est ce vrai que l’on puisse débuter en analogique en 2010?

Pourquoi pas, c’est précisément ce que j’ai fait lors de ce reportage, j’ai eu envie de vivre une expérience musicale différente, qui m’a projeté hors du temps; un voyage en 1976 quelque part dans le Vaucluse (France) où sur une platine Dual, je me pratiquais en écoutant: « Téléphone », « Rory Gallagher », « Cerrone », « Supertramp », « Styx », …

Peut on s’improviser du jour au lendemain un amateur de vinyls?

Le temps est le seul et véritable juge.
C’est aussi une question d’investissement financier, entre la platine, le choix du bras qui peut dépasser celui de la platine, le choix de la cellule, qui elle aussi peut vous conduire à vendre votre automobile, … soyons sérieux un instant, le marché est dicté par l’offre et la demande, certaines pièces sont réalisées à la main à l’unité, certaines autres emploient des matériaux rares ou difficiles à travailler, dans tous les cas, l’outillage nécessaire est dispendieux, tout ceci se retrouve lorsque vous payez votre appareil.
Sky and money is the limit.

Voilà pourquoi, trouver une platine « all dress » pour moins de 2000$ qui joue de la musique, c’est un don du ciel et une opportunité à saisir d’urgence.
Autant de question, qui m’ont fait passer à l’acte, je me suis mis en situation réelle du consommateur lambda en quête du son en mode analogique, juste histoire de vivre l’expérience et d’en tirer un enseignement.

Par où commencer?

Quelle platine pour mes besoins?

Quel budget pour avoir un son digne de ce nom? ça c’est LA bonne question…
J’aurais pu faire safe and easy, aller directement sur une platine Rega P1 ou P3, bras et cellule en « combo », mais ça n’aurait pas eu grand intérêt; d’une part ces appareils n’ont plus rien à prouver, ce ne sont pas des nouveautés et je voulais vous présenter quelque chose de vraiment excitant, d’original, beau, plus compliqué, bon et encore accessible en prix.

J’étais tombé sous le charme de cette Consonance LP6.1 au CES de Las vegas 2010, je l’ai revu au SSI 2010 de Montréal, c’est donc sur elle que j’ai décidé de jeter mon dévolu en me mettant dans la peau du consommateur lambda.

J’ai donc demandé à Rachel, la collaboratrice de Ian Grant, l’importateur canadien de Consonance, de me livrer la platine telle que présentée au salon.

Le prix de l’objet essayé

  • Tarif de la platine Consonance LP6.1 avec son bras en carbone : 1300$ US,
  • Tarif de la cellule Dynavector 10X5 : 450$ US.
ce qui se trouve dans le carton d\’emballage à l\’ouverture

Voici comment est emballé ou du moins sont emballés les morceaux, cela fait l’objet de toutes les attentions, c’est impeccable!

La seconde protection dévoile le plateau, le bouteille d\’huile et le transfo

Double carton, triple couche de mousse haute densité, tout est inséré au millimètre, manuel d’assemblage, clair et concis, deux types de flis pour entraîner le plateau, un flacon d’huile pour l’axe du plateau, un flacon d’huile de silicone haute densité pour l’axe du pivot du bras, rien ne manque, c’est du sérieux, ça commence bien.

La troisième protection dévoile le bras et la structure de la platine

Le bras est emballé indépendamment.
Des gants blancs sont offerts, le plateau en acrylic c’est beau, mais ça n’aime pas le gras laissé par les marques de doigts, il fallait y penser.
Maintenant que tous les morceaux sont sur la table, il nous reste à assembler la « bête », pour se faire, mon copain Claude, grand amateur de vinyls depuis bien des années, va prendre les choses en main.
La structure principale est en acier, peint noir texturé, relativement lourd, tout ce qui se trouve dessus est assemblé à la perfection, aucun jeu à l’horizon, c’est du solide et semble fait pour durer.

Châssis de la LP6.1, simple, très efficace montage en tripode

Montage du plateau et lubrification de l’axe

On commence par poser le plateau sans oublier de lubrifier le pivot

Montage du bras et lubrification du pivot

Eléments du bras à assembler
Montage de l’axe fixe du bras, solidaire du châssis
Support fin prêt à être lubrifié avant de recevoir le bras en carbone
Montage du bras et du contre-poids latéral
Fils RCA installés
Montage du contre-poids arrière

Ce dernier est très important, il permet non seulement de calibrer le poids sur la cellule, mais également l’horizontalité de celui ci.
Montage de la cellule

Montage de la cellule sur le bras
Mise en place du disque d’ajustement de la cellule et du bras livré avec la platine par Consonance

Réglage du bras et ajustement de la cellule, cette partie nous a donné du fil à retordre, le principe de l’unipivot, c’est bien, mais à régler, c’est tout un contrat.

Premier pas d’ajustement

Nous avons commencé par utiliser le disque d’ajustement livré d’origine, pour prendre la décision que nous pouvions encore aller plus loin dans la précision et sommes passés au disque qu’à réalisé Claude, beaucoup plus précis.
C’est un outil qu’il connait à la perfection, cette partie s’est déroulée sans encombre et à notre satisfaction.

Utilisation d’un disque hyper précis en inox fait par Claude
Le programme informatique, nous indique les valeurs d’over hang
Pour trouver l’angle du bras par rapport au pivot
Over Hang selon le programme informatique

Note : l’alignement du bras, l’horizontalité de la cellule, la lubrification de l’axe du pivot, c’est ce qui va faire toute la différence en terme de performance, vous pouvez passer de juste acceptable à excellent si vous réussissez ces étapes.

Bon, une fois ces étapes accomplies, ce qui nous aura pris environ une heure, il ne reste plus qu’à admirer et passer aux écoutes.

Le système de Claude

Aspect extérieur : moteur solidaire du châssis, bras unipivot qui baigne dans une huile de silicone amortissante, plateau en acrylic solidaire lui aussi du châssis sur son axe, lubrifié en son centre, jusque là rien de plus « simple », c’est tout le contraire d’une platine dite « suspendue » qui elle voit son plateau découplé du bras et du châssis, mais le prix n’est pas le même, vous devez vous en douter.


La seconde partie du banc d’essai de cette platine analogique Consonance LP6.1 est disponible.


Contact et information distributeur

Grant Fidelity

Management : Ian Grant et Rachel Zhang
Calgary, AB
Canada
phone: toll free 1-888-477-5379.


Cet article a été rédigé par Marc PHILIP, rédacteur indépendant, tous droits réservés, copyright 2010, les textes et photos sont la propriété de l’auteur et du magazine.

Bonne journée et bonnes écoutes.

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