78 tours revival

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Un 78 tours de 1945

Comment un concert privé à Warwick avec Jean-Pascal Hamelin au piano peut il nous conduire à rencontrer Yves St-Laurent, le spécialiste du 78 tours et vivre l’expérience du véritable son du disque 78 tours?

Tout simplement, grâce à ces rencontres entres humains qui se passionnent pour la musique et ce quelles drainent comme émotion, sensation, bien être. Sans compter que Jean-Pascal Hamelin est devenu ami avec Yves St-Laurent. Lui aussi a vécu l’expérience du 78 tours. Il n’en est toujours pas revenu et ne tarit pas d’éloges à ce propos.

Avouez que de la part d’un pianiste, chef d’orchestre de surcroît, cela commence sérieusement à attiser la curiosité.
Nous connaissions les gardiens de l’histoire, mais pas encore le gardien des 78 tours.

Yves St-Laurent dans son salon

Quel sujet incroyablement passionnant et à la fois atypique, car nous parlons ici de la passion dévorante d’un homme, enseignant et père de famille, pour la musique gravée sur les premiers disques 78 tours. cela na va pas évoquer grand chose pour la majorité d’entre vous, car nous devons remonter le temps si loin que la mémoire de nos parents ne suffira pas à nous montrer le chemin.

Je n’ai moi même qu’un vague souvenir du dernier 78 tours que j’ai eu entres les mains, dans mon souvenir un disque plus petit qu’un 45 tours physiquement, origine Russie. Rien à voir avec les 78 tours dont nous allons parler, qui eux ressemblent en taille à nos bons « vieux » 33 tours.

Yves St-Laurent nous a ouvert les portes de son domicile dans lequel il restaure, extracte, redonne vie, sauvegarde, appelez ça comme vous voulez, mais il y a du sauvetage dans l’air et de la conservation de patrimoine, que ça ne m’étonnerait pas.

Bureau de travail de Yves St-Laurent

Dés les premières secondes, nous savons à qui nous avons affaire. Yves est affable, enthousiaste, on sent en lui une forte propension au partage et les quelques heures passées en sa compagnie ne démentirons pas cette impression.

Dans cette belle maison familiale, là où se porte le regard il y a un témoignage du passé. un instrument de musique, puis un autre, des images pleins les murs, des noms et des visages connus, très connus.

Le lieu est en parfaite adéquation avec la tâche. Un piano à queue trône fièrement dans le salon et il n’aura pas fallu attendre bien longtemps avant de l’entendre chanter… Yves St-Laurent est également musicien à ses heures.

Sur la photo du centre au piano il s’agit de Sergueï Rachmaninov, sa signature figure plus bas dans un encart.

Autodidacte de la musique, je le perçois comme un génial archiviste. Un touche à tout, il a d’ailleurs fabriqué la plupart des meubles qui renferment ses précieux disques. La visite de la cave nous a chamboulé.

L’ambiance est sereine et invite au recueillement. Le lieu est chargé de mémoires qui semblent planer en silence autour de nous. Je n’ai ressenti ça que depuis ma dernière visite au musée.

Je crois reconnaître Ludwig van Beethoven

Mais je suis sûr que vous voulez que nous entrions dans le vif du sujet et quoi de mieux pour le faire qu’en discutant avec cette « bible ambulante ». Yves St-Laurent a gentiment accepté de répondre à quelques questions, histoire de vous faire partager sa passion du 78 tours et celle de la musique.

Les murs de la cave sont couverts de disques 78 tours

Yves peux tu nous expliquer ce qu’est un 78 tours?

C’est un disque plat inventé par Émile Berliner en 1888, fait en shellac sur lequel la musique est enregistrée à une vitesse de 78 tours par minute. Cette vitesse est approximative et peut varier de 75 à plus de 80 tours. Ses dimensions sont de 25 ou 30 cm et il a une durée musicale de 3 à 5 minutes par face. Sa production, en 1920, a suivi celle des disques 90 tours par minutes et s’est poursuivie jusqu’à l’arrivée des disques en vinyle 33 tours (microsillon) au début des années 50.

Présentation d’un précieux disque 78 tours dans un état de conservation remarquable

De quelle façon t’y prends-tu pour sauver la musique contenue sur un 78 tours?

Pour bien extraire la musique enregistrée sur un 78 tours, plusieurs facteurs sont à considérer. Les bruits de surface ou de pressage, inhérents à ce mode d’enregistrement, font partie intégrante de la musique et se doivent d’être préservés. Toute tentative pour les atténuer détruira la magie interprétative de ces enregistrements historiques. La vitesse de rotation doit absolument être parfaitement déterminée car elle varie souvent d’une face à l’autre.

La courbe d’égalisation RIAA ayant été uniquement standardisée dans les années 1950, on se doit de trouver les paramètres d’enregistrements propres à chaque compagnie selon l’époque et le lieu d’enregistrement.

L’aiguille appropriée et le poids de celle-ci dans le sillon auront également un impact important sur la sonorité. La plus grande découverte cependant pour moi fut la détermination exacte de la position du trou sur le disque. Un centrage qui n’est pas parfait entraîne une fluctuation du Pitch à cette vitesse très rapide de 78 tours.

La justesse des instruments est alors imprécise et le son est restreint et petit. Retrouver le centre exact de la face aura également un impact sur la longueur des notes.

Yves St-Laurent alors qu’il s’apprête à travailler sur un fichier audio

Tous ces facteurs de restauration demandent beaucoup de dextérité et de temps mais, lorsque que l’on y arrive, le 78 tours nous transmet une qualité sonore exceptionnelle et ce, non seulement des instruments et de l’interprétation, mais aussi de l’acoustique du lieu d’enregistrement.

C’est d’un réalisme sidérant ! C’est littéralement un voyage dans le temps, du voyeurisme sur cette époque phare de la musique.

identification des pics de bruit avant leur élimination. Il peut y en avoir des milliers, chacun traité manuellement… des heures de travail sur un seul fichier.

Cette étape est un travail de moine, pardonnez moi l’expression.

Comment t’est venue cette passion?

Mélomane et fan de musique classique depuis longtemps, je désirais ajouter à ma collection CD un enregistrement provenant d’un coffret 78 tours. C’est une fois transféré que j’ai réalisé la richesse contenue dans celui ci. J’ai comparé par la suite plusieurs de mes transferts avec les éditions commerciales.

Ce fut un choc, pour moi le constat était fait. Jamais cette musique n’avait été encore présentée correctement aux amants du disque. Depuis 60 ans, que ce soit d’abord en report sur microsillon ou par la suite sur disque compact, toutes les étiquettes commerciales avaient filtré le son.
Tout méritait donc d’être refait ! La chasse aux 78 tours commença alors pour moi!

Yves St-Laurent pose à côté de sa platine tourne disque qui lui sert à lire ses précieux 78 tours.

De quel matériel disposes-tu pour le travail de restauration?

Toutes mes manœuvres exercées sur les 78 tours exigent d’une table tournante une flexibilité et une solidité à toute épreuve. La platine Technics Quartz SL-1015 répond parfaitement à mes besoins.

J’ai de plus le privilège d’avoir à ma disposition un système d’amplification à tubes très versatile fabriqué spécifiquement pour moi par un autre fou de la démesure, Denis Pelletier, un ami à moi.

Ses composantes audio sont uniques et visent une seule chose, la pureté sonore et la restitution parfaite de ce qui a été enregistré.

La platine Technics Quartz SL-1015 qui sert à lire les 78 tours

As-tu évalué le nombre de disques que tu possèdes?

Je n’ai jamais pris le temps de dénombrer exactement ma collection mais je l’estimerais à plus de huit milles CDs et d’au moins quinze milles 78 tours.

Des milliers de titres non encore dévoilés

Quelles sont tes plus belles découvertes?

Il est difficile de qualifier mes découvertes car chacun des mes transferts dévoile un trésor malheureusement caché depuis de trop nombreuses années. Lorsque le compositeur Prokofiev nous est enfin révélé comme pianiste, que l’on découvre à quel point des musiciens comme Blanche Selva, Edwin Fischer et Marcelle Meyer, pour ne nommer que ceux là, sont si miraculeux, le bonheur que l’on ressent est indescriptible.

Il y a aussi ces cas d’interprètes dont la subtilité musicale ne pouvait survivre au moindre filtrage et qui sont tombés dans l’oubli. Je ne croyais pas qu’il y avait autant de détails contenus dans un 78 tours.

La vitesse accrue de gravure, si on la compare au 33 tours, a capté avec une précision inouïe tous les détails.
C’est une empreinte parfaite d’un moment précis de l’histoire, un lieu archéologique piétiné qui cachait encore des trésors enfouis ne demandant qu’à être révélés.

Un 78 tours de 1945

Tes plus belles rencontres?

La musique a construit pour moi des amitiés privilégiées. Que ce soit Georges Nicholson, Carol Bergeron, Jean-Pascal Hamelin ou Marc-André Hamelin, ce besoin de partager cette passion commune fut un ciment solide.

À cela se sont ajoutés des clients mélomanes qui sont aussi devenus des amis. La reconnaissance mondiale de mon travail m’a de plus amené à échanger avec des sommités en la matière telles que Philippe Morin (Radio France), Jean-Michel Molkhou et Jean-Charles Hoffelé (Revue Diapason) de même que Mark Schwarzentruber (BBC).

Le plus beau cadeau fut cependant de recevoir des remerciements de la fille de la pianiste Marcelle Meyer ou de me voir confier la collection privée du chef d’orchestre Artur Rodzinski (Cleveland, New York, Chicago, …) par son fils Richard.

Extrait de la collection Artur Rodzinski

Tes compositeurs et musiques préférées?

Étant plus jeune, il m’était possible de choisir un interprète ou un compositeur. J’étais moins nuancé. Complétiste, je devais par exemple, tout posséder ce que tel ou tel pianiste avait enregistré.

Aujourd’hui, je crois que chaque grand musicien a quelque chose à dire qui mérite d’être entendu. Mes coups de cœur changent au fil de mes écoutes. Présentement, c’est la découverte récente d’un enregistrement inédit du pianiste William Kapell et les enregistrements live jamais publiés du chef Artur Rodzinski qui me passionnent.

Ma collection ne m’a révélé qu’une parcelle de ses trésors et je m’attends à de nombreux autres bouleversements.

Disque avec le jeune pianiste William Kapell, que nous avons eu le privilège d’écouter.

Quel est le disque le plus ancien que tu as restauré?

Les plus anciens furent des disques de 35 cm enregistrés à 90 tours par minute. Ces disques Pathé, datant de 1904 à 1911 à gravure verticale, se lisaient du centre vers l’extérieur de la face. Les plus rares et précieux furent cependant les enregistrements du pianiste André Mathieu.

Les uniques copies existantes demandèrent des heures et des heures de restauration. L’immense jeu pianistique de ce compositeur québécois nous était enfin révélé.

Qui sont tes clients?

Mes clients sont de partout dans le monde. Ils connaissaient la réputation historique de ces musiciens légendaires et tentaient d’apprécier leurs interprétations dans les nombreuses éditions sur CD par les différents labels.

Là pour la première fois, ils ont du son et entendent des choses imperceptibles jusqu’à maintenant: Rachmaninov qui fredonne en jouant du piano, le métro qui passe sous Carnegie Hall, des instruments à cordes qui accompagnent une soliste, le chien d’Edwin Fischer qui attend en coulisse.

Salon privé de Yves St-Laurent

Ils sont convaincus que j’ai trouvé une nouvelle source et me demandent souvent comment j’ai fait pour enlever le bruit de fond. Je n’ai pas touché au bruit de fond. La source est la même, j’ai simplement fait ressortir la musique.

Jusqu’où es tu allé pour récupérer des 78 tours?

Mes disques me vinrent de tous les continents grâce à ebay et autres sites de vente aux enchères. Heureusement ma période d’achat et d’investissement est pratiquement terminée. De nombreuses personnes me confient maintenant leurs trésors.

Plusieurs collections me viennent de Montréal et de Québec mais j’ai dû également me rendre dans les états du Vermont, New York, Maine, Pensylvanie et Connecticut pour en quérir d’autres.

Sergei Prokofiev, visions fugitives

Sauver de la musique sur 78 tours représente quoi à tes yeux?

J’ai souvent l’impression d’être en mission et que je doive restaurer le plus de documents possible pour la postérité. Tout n’est évidemment pas génial. Nous aurons au moins entendu réellement ce qui a vraiment été enregistré et nous pourrons honnêtement juger de l’interprétation.

Ta plus fascinante anecdote?

Un des moments que je ne suis pas prêt d’oublier c’est lorsque je suis entré dans la maison d’été de Lake Placid du chef d’orchestre Artur Rodzinski. Bien que décédé en 1958, la présence du chef était encore partout.

Des photos dédicacées, les livres et disques classés, des 78 tours au grenier, une toile du Maître en train de diriger… le temps s’était arrêté ! Nous étions dans la pièce où il avait été exposé lors de son décès. Je devais repartir de là avec toute la collection de disques 78 tours privée du grand Rodzinski.

Le piano Yamaha modèle G 2 de Yves St-Laurent

Tu joues du piano, la musique est elle une vocation?

Je ne me considère pas être un pianiste mais mon oreille très développée me permet d’en jouer pour le plaisir mais surtout par besoin. Le piano est indispensable à mon travail de restauration sonore et du plus loin que je me souvienne, il a toujours été au centre de mes intérêts.

Si tu devais formuler un souhait, quel serait il?

Enseignant au primaire et père de six enfants, j’aimerais avoir les ressources financières pour pouvoir me consacrer entièrement à ma passion musicale. J’ai tant de coffrets au sous-sol qui n’attendent qu’à être correctement transférés et qui me chuchotent sournoisement à l’oreille à chacune des fois que j’y mets les pieds.

Yves devant une infime partie de ce qui lui reste à découvrir comme disques 78 tours

Un message à passer à nos lectrices et lecteurs?

Mélomane un peu compulsif à mes heures, lorsque jadis j’achetais des CDs contenant des enregistrements historiques, j’étais continuellement déçu lors de l’écoute. Je me disais alors que je n’avais probablement pas les connaissances musicales adéquates pour apprécier ces interprétations pourtant légendaires.

Aujourd’hui, je réalise que leur réputation n’était aucunement surfaite. Les enregistrements étaient miraculeux. On les avait tout bêtement détruits en filtrant le son. C’est dans les mêmes fréquences que se trouvent le bruit de surface et la musique.

En enlevant le bruit de grattement de l’aiguille dans la cire on a détruit la musique… d’où cette frustration à l’écoute. Tout y était pourtant! On a ainsi perdu un grand nombre de mélomanes en sous-estimant la qualité de leurs oreilles en ne leur présentant que ce son aseptisé et asphyxié … justement à l’image de trop nombreux enregistrements numériques d’aujourd’hui.

Mr Nobody qui était en réalité Monsieur Weissenberg, joue Trenet

Je vous mets au défi, amis mélomanes et amants curieux de la musique, de faire un petit voyage dans le temps en montant avec moi sur le bras de lecture de ma table tournante ! Après quelques secondes vos oreilles, le meilleur filtre qui existe, choisiront la musique et le bruit de fond servira ensuite de base pour apprécier toutes les nuances interprétatives des musiciens.

Vous n’en croirez pas vos oreilles !

Contact et information

Yves St-Laurent
St-Laurent Studio.


Le système de Yves lors de nos écoutes

Le système audio de Yves St-Laurent

Lecteur CD T 100-C Shanling
Amplificateur à tubes TRIODE SINGLE ENDED
Préamplificateur avec entrées (Phono et Line) et sorties … toutes à tubes .
Configuré pour mes besoins spécifiques de transfert de 78 tours et 33 tours (RIAA et autres courbes d’égalisation)
Ces deux appareils sont complètement fait main. Les boîtiers sont machinés dans du vieux bois bien sec par Denis Pelletier.

Electroniques à tubes, une conception originale de Denis Pelletier

Conclusion

Vous connaissez maintenant un peu mieux le contexte et le personnage, son histoire. Ce ne sont pas à proprement parler des écoutes dites « conventionnelles », nous nous en doutions un peu à vrai dire. Admirer des toiles de Frans Hals et une photographie numérique est à peu près l’analogie qui me vient à l’esprit pour définir cette expérience sensorielle du 78 tours face à nos enregistrements contemporains.

Pour le vivre à notre tour, nous avons tenté l’expérience du 78 tours en version finale sur support numérique. Partant de l’idée qu’il faut goûter à tout, notre hôte nous a conduit dans des époques aussi lointaines que 1919.

Alors, je vous met en garde contre toute velléité de vouloir comparer ces trésors resurgis du passé en 78 tours et la musique telle que vous la connaissez aujourd’hui. Imaginez plutôt une automobile des mêmes années, qui une fois restaurée serait remis sur nos routes et dont vous pourriez prendre le volant.

Un 78 tours, même restauré, c’est de la musique avec un bruit de fond plus ou moins prononcé. Yves a fait un travail remarquable en nettoyant les bruits parasites, mais tout le reste est conservé en l’état. le bruit que l’on entend est celui de l’aiguille du tourne disque dans le sillon et ça, il faut vivre avec.

C’est de là que part l’essence de la musique telle qu’elle a été capturée, avec les outils de l’époque.

Yves St-Laurent, le seul à pouvoir vous faire vivre l’expérience du véritable son du 78 tours.

C’est déjà une chance inouïe de pouvoir écouter le transfer 78 tours sur CD avec cette qualité. Cela tient presque du miracle si on tient compte des conditions, les disques sont parfois très sales ou très abimés, mais surtout ils sont extrêmement fragiles. Nous avons pu comparer la version dite commerciale avec le travail de Yves et honnêtement, bruit ou pas ce dernier est largement en avant.

Partir du 78 tours d’origine est une grande chance que certains label n’ont pas su optimalement transférer.

Plus on va loin dans le temps, plus il faut aller fouiller loin pour extraire la musique au travers du bruit.
En fait, les transferts que j’ai le plus apprécié, sont ceux des années 40-50. Avant ça, le bruit du sillon est vraiment présent, même si le support musical est intègre ou presque, il faut reconnaître que se recalibrer à chaque écoute est un exercice des plus difficile. j’ai beau avoir un grand sens de l’adaptation, certains enregistrements m’ont demandé plus de concentration que d’autres.

Ce que je retiens c’est le son d’un piano venu d’un autre âge, un violoncelle à la tessiture si particulière, les gens tousser dans la salle. j’imagine sans peine pouvoir entendre le même disque sur un système plus haut de gamme, ce doit être une expérience assez spéciale. Ou encore mieux, au casque.

Incontestablement nous avons fait un voyage dans le temps. J’ai particulièrement apprécié la façon dont nous avons été accueilli. Nous avons été mis à l’aise immédiatement, afin sans doute de vivre l’expérience jusqu’au bout et de nous donner le goût d’y retourner.
Si je peux me permettre et ce n’est pas dans mes habitudes, mais les circonstances veulent que ce soit ainsi; Yves St-Laurent a besoin de plus de ressource pour travailler, de matériel et l’argent manque.

Alors, si vous voulez soutenir le travail de cet homme pour qu’il puisse continuer à sauver dans de bonnes conditions les musiques sur 78 tours, je vous invite à le contacter pour lui offrir votre soutien, voire de lui acheter quelques disques en mémoire de nos pairs et encourager l’art.
Sauver ce qui peut l’être encore, histoire de ne pas voir se perdre à jamais des trésors musicaux.

Notre chance, nous avons entendu le véritable son du disque 78 tours. Pari tenu, merci Yves pour ta générosité. Merci également à Jean-Pascal Hamelin sans qui cette rencontre n’aurait pu être initiée avec autant de chaleur.

En espérant que ce court témoignage vous aura donné le goût de vous intéresser à ce que fait Yves pour la musique. Sachez que pour certaines pièces musicales, c’est la seule et unique façon de les entendre aujourd’hui. L’expérience du 78 tours restauré par les bons soins de Yves St-Laurent, c’est le prix à payer pour voyager dans le temps et revivre des instants uniques au monde.

De notre côté, nous nous comptons chanceux d’avoir pu vivre une telle expérience sensorielle et d’avoir virtuellement côtoyés les grands maîtres de ces 150 dernières années, rien de moins.


La pensée du moment.

Ce que nos grands parents nous ont dit est la pure vérité. Tu recevras toujours ce que tu souhaites aux autres.
Être heureux n’est pas une affaire de destin, c’est une affaire d’options ou de choix.


Cet article a été rédigé par Marc PHILIP, rédacteur indépendant, tous droits réservés, copyright 2012, les textes et photos sont la propriété de l’auteur et du magazine.
Bon divertissement.

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