3D VIP theatre

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3D VIP Theatre
3D VIP Theatre

Très intrigué par ce produit peu commun, je trouve enfin un peu de temps pour vous faire part de mes impressions sur le système 3D-VIP THEATRE.

Boitier du système 3D VIP Theatre

En effet, sur le papier, les systèmes 3D-VIP semblent ouvrir la porte de la 3D relief sur du matériel non prévu pour cela à la base.
C’est pour vérifier ce point précis que j’ai effectué cet essai du modèle Theater, le plus perfectionné et onéreux de la gamme, soit 700€.

Protocole et configuration du test

  • Projecteur JVC DiLA HD-350
  • Lecteur Blu-ray : PS3
  • Lecteur multimédia : Dune HD Base 3
  • Câbles HDMI 1.3c de grande qualité
  • Switch HDMI 4×2 avec léger booster de signal

Le tout sur onduleur
Et bien sûr le boitier 3D-VIP Theatre et sa paire de lunettes RF accompagnée de son émetteur
L’essai s’effectue dans le noir complet.

Description du produit

Le premier contact est surprenant, dans le bon mais aussi le mauvais sens…
Déjà, c’est la nouvelle version que j’ai eu en main, c’est à dire celle dont le boitier est carré et noir, supportant le logo 3D-VIP, et les lunettes sont mieux conçues, plus jolies, et fonctionnant par Radio-Fréquences au lieu de de l’Infra-Rouge de la version précédente.

Set de base du système 3D VIP Theater

Le boitier est tout petit ce qui est très pratique.
En revanche, on a l’impression qu’il n’y a vraiment pas grand chose à l’intérieur et à ce prix là (dans les 700€ en France, sans les lunettes…) on se dit que c’est « légèrement » disproportionné… Mais c’est peut-être de la haute technologie à haute valeur ajouté, nous jugerons donc sur le résultat.
Il y a une série de dips (micro-commutateurs) qui servent à paramétrer le boitier en fonction de ce que l’on a en entrée et ce que l’on veut en sortie.
En fait, on ne s’intéresse surtout qu’au premier commutateur qui permet de définir la fréquence en sortie.
Dans mon cas, ce ne sera que du 60Hz (l’autre position permettant de sortir du 120Hz pour les projecteurs DLP 3D ready).
Un petit bouton poussoir permet de passer du mode 3D « image par image » au mode « Side by Side » (les deux images pour chaque oeil sont dans la même trame vidéo, l’une à côté de l’autre) puis au mode « Top and Bottom » (idem, les deux images étant l’une au dessus de l’autre).
Là où le système est mal conçu c’est que tout cela se retrouve à côté de la prise HDMI de sortie, les leds d’état se trouvant, quant à elles, de l’autre côté à proximité de la prise HDMI d’entrée… Pas pratique du tout !
Car cela vous oblige à avoir toute l’installation apparente et accessible pour pouvoir, par exemple, passer d’un mode à l’autre ou vérifier l’état des leds.
Du coup, même petit, le boitier et tous ces câbles deviennent encombrants et peu esthétiques.
Mais ce n’est qu’un détail. Cela dit, j’aurais préféré une petite télécommande infra-rouge ou mieux en radio-fréquences avec un affichage OSD (sur le diffuseur) vu que l’on est branché en vidéo.
Cela aurait été plus convivial et aurait permis de camoufler le tout.
Les lunettes ainsi que l’émetteur sont à radio-fréquences pour éviter toute interférence en infrarouge avec les télécommandes ou autres appareils recevant de l’infrarouge. Une excellente initiative qui nous permet aussi de nous affranchir de la distance réduite et de la directivité des émetteurs IR.

La paire de lunette livrée d’origine

Documentation

Ultra basique, en anglais, ne servant, à vrai dire, à pas grand chose si on sait lire ce qui est inscrit sur le boitier…
Il s’agit en fait de 2 ou 3 pages web imprimées.
A ce prix là, on s’attend à un peu plus d’attentions vis à vis de l’acheteur…

Installation

Ultra simple.
On branche les câbles HDMI dans les deux prises du boitier, une en entrée, une en sortie, l’alimentation sur le port mini USB et l’émetteur des lunettes sur la prise dédiée et c’est tout.
Le boitier s’intercale entre la source et le diffuseur, bien sûr.

Test avec un Blu-ray 3D

Premier test fébrile avec la PS3 et un BD 3D Imax !
Heu, oui mais avant il faut arriver à tout faire fonctionner ensemble…
Déjà, il faut penser à désactiver le 24p en sortie pour la PS3.
Ma PS3 refuse de détecter un diffuseur 3D !
Mais où est le problème ?
En fait, après plusieurs essais, je m’aperçois que c’est mon switch HDMI qui semble être en cause vu qu’en branchant la PS3 et le vidéoprojecteur directement sur le boitier, la PS3 détecte bien le diffuseur 3D.
Il est possible qu’en branchant différemment cela fonctionne avec le switch mais je reste en direct pour gagner du temps.
En avant pour le BD 3D !
Il s’agit de « Ultimate wave Tahiti 3D ».
Sans modifier quoi que ce soit l’image apparaît avec le menu en 3D.
Enfin presque…
Disons que j’ai un effet 3D avec une sorte de bouillie d’images sur la partie animée…
Là, il faut donc s’attaquer aux réglages des lunettes.
Tout se passe par l’émetteur qui a 5 leds et un petit joystick.
Malheureusement aucune documentation n’est fournie avec et croyez-moi, les manipulations à faire ne s’inventent pas !
Un tour sur la toile me permet de trouver la documentation chez le fabricant des lunettes (trouvé sur un forum car là elles sont étiquetées 3D-VIP).
Il s’agit en fait des MonsterVision Max 3D. Si on ne le sait pas on ne peut pas le deviner…
La doc, uniquement pour les lunettes et leur émetteur fait quand même 32 pages tout en anglais !
Mais je ne m’attarde que sur l’essentiel qui tient sur 2 pages pour les deux ou trois principaux réglages.
Les réglages qui m’intéressent sont :
– Polarité oeil droit/oeil gauche
– Synchronisation des lunettes avec les images
– Temps d’obturation
Là commence une longue expérience dans la 4ème dimension, à tâtons afin d’essayer d’obtenir une image « regardable » dans la 3ème dimension…
En effet, il faut connaître les principes mis en oeuvre ainsi que les caractéristiques de son matériel, surtout de son diffuseur, pour arriver à s’orienter vers les bons réglages, car il ne faut pas oublier que l’on fait faire de la 3D à un matériel non prévu pour cela à la base !
Le réglage de polarité reste pour moi un grand mystère, la documentation étant assez évasive à ce sujet.
Je fais les manipulations données sans vraiment savoir ce que cela fait, mais en fin de compte on finit par arriver à ses fins même sans trop savoir comment…
J’arrive ensuite à régler la synchronisation pour obtenir le moins de dédoublement d’images possible mais il y en a toujours beaucoup !
C’est ici qu’il faut savoir comment fonctionne son diffuseur.
Le mien est un projecteur à matrices LCD réflectives en 60 Hz et donc il me faut prendre en compte le fait que ces matrices ont une certaine latence.
C’est un atout en cinéma classique en participant à la fluidité de l’image mais en 3D c’est un point très pénalisant vu que cela dédouble l’image (ghosting).
En fait l’image suivante s’affiche avant que la précédente n’ait totalement disparu.
Cela se joue à une fraction de seconde mais c’est suffisant pour rendre le tout illisible.
Donc là, il faut jouer sur le temps d’obturation, c’est à dire la durée de fermeture des panneaux LCD des lunettes pour chaque oeil.
Dans l’idéal, ce temps doit être de 50% ouvert et 50% fermé, avec donc une alternance parfaite entre les deux yeux.
Dans mon cas, il me faut augmenter la proportion de fermé au détriment de l’ouvert pour compenser la latence des matrices. Il y aura donc un certains délai durant lequel les deux yeux seront fermés.
Cela fonctionne en effet, le dédoublement disparaît presque totalement mais au prix d’une perte de luminosité de l’ordre d’au moins 80 % !!!
Il faut donc à présent modifier les réglages du vidéoprojecteur pour tenter de compenser un peu.

Passage en niveau haut pour la lampe et ajout de 5 point de luminosité compensé par quelques points de contraste pour ne pas trop délaver les noirs.
On ne peut pas trop pousser ces réglages car l’images se dégrade très vite ensuite, les blanc deviennent brûlés et illisibles et les noirs deviennent gris.
Le résultat est alors moyen, moyen … bof… Désolé…

Il faut dire aussi qu’autre chose vient gâcher le plaisir : Le flickering, c’est à dire le clignotement de l’image.
Plus l’image est claire et plus ce clignotement est visible et pénible.
Là, avec ce BD 3D les images sont très claires en général et on constate le clignotement.
Sur les scènes sous-marines c’est déjà beaucoup mieux.
Je m’arrête là car mes yeux ont beaucoup souffert durant les réglages et je suis un peu déçu du résultat.

Je vais faire reposer mes yeux avant de reprendre les tests, on se revoit pour la seconde partie.


information sur l’éditeur

3D VIP Theatre

Cet article a été rédigé par Pascal PHILIP, rédacteur indépendant, tous droits réservés, copyright 2011, les textes et photos sont la propriété de l’auteur et du magazine.

Bon divertissement.

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